La mécanique de la mémoire observée à l’échelle d’un neurone

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Neurones corticaux et leurs extensions de branches, appelées « dendrites ».

Par quelle étrange alchimie, dans le creuset de notre cerveau, parvenons-nous à apprendre à lire et à écrire, à faire du vélo, à résoudre une équation… ? Quel est, dans la matière grise et gluante de notre encéphale, le secret du remue-ménage qui produit ce remue-méninges ?

Un sésame est ici connu de longue date : c’est la plasticité cérébrale. Un bouillonnement cellulaire et moléculaire aussi forcené que feutré. Il s’agit, en clair, de la capacité de notre machine à penser à créer, à remodeler, à défaire ou à renforcer ses réseaux de neurones. Cette flexibilité sous-tend le développement du cerveau, de l’embryon jusqu’à l’âge adulte, mais aussi la mémoire et les apprentissages.

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« Il ne faut pas imaginer le cerveau comme un simple circuit électrique, relève Frédéric Lanore, chercheur CNRS à l’Institut interdisciplinaire de neurosciences à Bordeaux. C’est, en réalité, un organe extrêmement dynamique. » Depuis plus de cinquante ans, « les phénomènes de plasticité cérébrale ont été énormément étudiés in vitro, ajoute-t-il. Mais la question de leur importance réelle in vivo dans les phénomènes d’apprentissage et de mémorisation restait posée ».

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