La majorité parlementaire d’Ursula von der Leyen expose ses fractures au grand jour

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Ursula von der Leyen prononce un discours au Parlement européen lors des débats sur une motion de censure contre la Commission, à Strasbourg, le 7 juillet 2025.

Cela ne fait quasiment aucun doute : la Commission d’Ursula von der Leyen devrait survivre à la motion de censure déposée à l’initiative de Gheorghe Piperea, un eurodéputé roumain du parti d’extrême droite AUR. Les nationalistes et leurs éventuels alliés, qui dénoncent le manque de transparence de l’exécutif communautaire lors de l’achat des vaccins contre le Covid-19, ne sont pas assez nombreux pour la faire tomber.

Mais, à entendre le débat qui s’est tenu dans l’hémicycle du Parlement européen, lundi 7 juillet, à Strasbourg, en amont du vote prévu jeudi, on peut se demander si les jours de la majorité parlementaire sur laquelle la présidente de l’exécutif communautaire s’appuie pour légiférer ne sont pas comptés.

Après avoir assuré qu’ils ne soutiendraient pas la motion de censure, les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux de Renew ont, chacun à leur manière, mis Ursula von der Leyen face aux fractures béantes de sa majorité.

« Il y a une plateforme, pas une coalition », a lancé Manfred Weber, le président du PPE, la première force politique au sein du Parlement européen, mais aussi à la table des chefs d’Etat et de gouvernement et au collège des commissaires. En clair, l’élu bavarois de l’Union chrétienne-sociale (CSU) ne se sent pas lié aux S&D et à Renew par un quelconque accord qui, de fait, n’existe pas. « Le PPE mettra les considérations des gens au cœur » de son action, a-t-il poursuivi, même si cela signifie une alliance de fait avec les nationalistes.

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