la Maison Blanche évoque un « incident regrettable » mais ne condamne pas la décision de Benyamin Nétanyahou

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Donald Trump et l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, à Doha, au Qatar, le 14 mai 2025.

« Ce fut une décision prise par le premier ministre [Benyamin] Nétanyahou, ce n’était pas une décision prise par moi. » Dans les moments de crise, Donald Trump a l’habitude de se défausser. La frappe israélienne déclenchée contre une réunion de dirigeants du Hamas à Doha, la capitale du Qatar, mardi 9 septembre, a contraint l’administration américaine à un exercice incertain de communication. Après avoir offert, depuis janvier, une latitude complète à Benyamin Nétanyahou dans la bande de Gaza, tout en cherchant à obtenir la libération des derniers otages aux mains du mouvement islamiste armé, Washington s’est retrouvé pris, soudain, dans la toile de ses engagements croisés au Moyen-Orient.

Devant la presse, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a lu un communiqué alambiqué. Aucune condamnation de l’opération israélienne au Qatar, même si le président américain « est très ennuyé par le lieu de cette attaque ».

L’administration assure qu’elle n’a été avertie de la frappe que dans la matinée, juste avant son déclenchement, et ce par l’armée américaine. Selon Karoline Leavitt, « bombarder le Qatar de façon unilatérale, nation souveraine et un allié proche des Etats-Unis (…) n’avance ni les objectifs d’Israël ni de l’Amérique. Toutefois, éliminer le Hamas, qui a profité de la misère des habitants de Gaza, est un objectif valable. » A en croire la porte-parole, cet « incident regrettable » pourrait constituer « une chance pour la paix ».

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