la gauche revient au pouvoir avec la victoire de Yamandu Orsi

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Yamandu Orsi, désigné vainqueur de l’élection présidentielle en Uruguay, le 24 novembre 2024, à Montevideo.

L’Uruguay rebascule à gauche. Yamandu Orsi, leader de la coalition d’opposition Frente Amplio (« Front large »), a été déclaré vainqueur du second tour de l’élection présidentielle disputée dimanche 24 novembre, devant le candidat du Parti national (centre droit), Alvaro Delgado, dont la coalition gouvernementale dirige le pays depuis 2020.

Selon les résultats officiels communiqués par la Cour électorale, sur 94,4 % des bulletins de vote dépouillés, M. Orsi a obtenu 51, 88 % des suffrages (1 123 420 voix) contre 48,12 % (1 042 001 voix) pour M. Delgado. Près de 90 % des électeurs se sont rendus aux urnes dans ce pays où le vote est obligatoire, selon les données préliminaires.

« Le pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité a triomphé une fois de plus », a déclaré Yamandu Orsi, qui a promis d’unir cette nation de 3,4 millions de personnes. « Il faut comprendre qu’il y a une autre partie de notre pays qui a aujourd’hui des sentiments différents, a-t-il ajouté. Ces gens-là devront aussi contribuer à construire un pays meilleur, nous avons besoin d’eux aussi. »

Une entrée en fonction le 1er mars 2025

Alvaro Delgado avait, le premier, reconnu sa défaite en soirée, lors d’un discours à ses partisans. « Aujourd’hui, le peuple uruguayen a choisi qui occupera la présidence de la République », a dit M. Delgado, disant « saluer » M. Orsi au nom de « tous les acteurs de la coalition [gouvernementale] » qui l’ont soutenu au second tour. Alvaro Delgado a occupé le poste de secrétaire de la présidence, avant de se lancer en campagne dont le slogan était « Réélire un bon gouvernement ».

Yamandu Orsi, 57 ans, un ancien professeur d’histoire issu de la classe ouvrière, prendra ses fonctions le 1er mars 2025, date à laquelle il succédera à Luis Lacalle Pou, du Parti national, qui, conformément à la Constitution, ne pouvait pas se présenter pour un deuxième mandat consécutif. Lors de son élection en 2019, il avait mis fin à quinze années consécutives de règne de Frente Amplio.

« J’ai appelé Yamandu Orsi pour le féliciter en tant que président élu de notre pays », a écrit le président sortant, sur le réseau social X, ajoutant qu’il « se mettrait à son service et commencerait la transition dès qu’[il le jugera] opportun ».

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Le Monde avec AP et AFP

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