

C’est sur un « impensé » que s’est penché la Fédération française des centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (FFCRIAVS) : celui des mineurs auteurs d’infractions à caractère sexuel. Ils représentent environ 30 % des agresseurs sexuels de mineurs, une proportion loin d’être négligeable mais qui souffre d’un déni collectif, souligne un rapport remis, mardi 16 septembre, à la haut-commissaire à l’enfance, Sarah El Haïry.
Quels sont les parcours de ces jeunes ? Que sait-on des facteurs de risque les conduisant à ces actes ? Comment les prévenir et, dès lors qu’ils sont commis, quelle prise en charge privilégier ? Pour répondre à ces questions, la fédération des CRIAVS a réuni pendant deux jours, les 19 et 20 juin, au ministère de la santé, un panel d’experts (psychologues, magistrats, pédopsychiatres…), lors d’une audition publique coprésidée par Clémentine Rappaport, pédopsychiatre, et Adrien Taquet, ancien secrétaire d’Etat à l’enfance et aux familles.
Assorties de 45 recommandations adressées aux pouvoirs publics, les analyses de ces professionnels, pour beaucoup intervenant dans des structures de prise en charge d’auteurs de violences sexuelles, sont réunies dans le document de 128 pages. Avec, en fil rouge, cette conviction : « Protéger les enfants, c’est non seulement soutenir les victimes, mais aussi prévenir les passages à l’acte en s’occupant des auteurs potentiels. »
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