La découverte des ossements du petit Emile relance l’enquête au Haut-Vernet

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Sur la route amenant au hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), le 31 mars 2024.

C’est une issue fatale pour ce qui restait un mystère depuis huit mois. Ce dimanche 31 mars, dans un court communiqué, le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a annoncé que des ossements du petit Emile Soleil avaient été retrouvés, à proximité du hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). C’est là-bas que l’enfant, âgé de 2 ans et demi au moment de sa disparition, avait été aperçu pour la dernière fois le 8 juillet dernier, vers 17 h 15, alors qu’il passait ses vacances d’été chez ses grands-parents.

C’est une randonneuse qui a fait cette découverte macabre par hasard, la veille dans l’après-midi, en pleine nature, à un peu plus d’un kilomètre du hameau. La zone avait pourtant déjà été quadrillée par les nombreuses battues cet été après la disparition du jeune enfant. « Peut-être qu’ils n’avaient pas été détectés parce que c’est une zone difficile d’accès, très escarpée, avec une forte végétation, analyse la colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie. Il est aussi possible que ces ossements aient été déposés par un tiers, amenés par un animal ou bien déplacés par les conditions météo qui ont modifié la zone. »

Une fois signalés, les ossements ont très vite été prélevés par les gendarmes et transportés par hélicoptère jusqu’aux laboratoires de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à Pontoise (Val-d’Oise). Ce dimanche matin, les analyses étaient formelles : le profil ADN retrouvé sur les ossements correspond à celui du petit Emile.

Un décès toujours inexpliqué

« Si cette nouvelle déchirante était redoutée, l’heure est au deuil, au recueillement et à la prière », ont déclaré Marie et Colomban, les parents d’Emile, par l’intermédiaire d’un communiqué transmis au Monde par leur avocat, Me Jérôme Triomphe. « Marie et Colomban savent désormais en ce dimanche de la Résurrection qu’Emile veille sur eux dans la lumière et la tendresse de Dieu (…). Marie et Colomban tiennent à remercier l’ensemble de ceux qui les ont aidés et soutenus ainsi que les juges d’instruction et les enquêteurs pour leur travail, leur professionnalisme, leur engagement personnel et leur humanité qui leur ont été d’un très grand réconfort ces derniers mois et en particulier en ce jour », est-il écrit, en précisant qu’il n’y aurait « pas d’autres déclarations » de leur part.

De son côté, MIsabelle Colombani, avocate du grand-père maternel d’Emile, dont le passé trouble a récemment été révélé par Le Canard enchaîné – il avait été placé sous statut de témoin assisté dans une enquête sur des violences et agressions sexuelles présumées au début des années 1990 au sein d’un établissement scolaire privé religieux dans le Pas-de-Calais –, n’a pas souhaité faire de déclaration « par respect pour la douleur de la famille dans cette journée sombre ». « On est vraiment tous, je crois, profondément touchés », a réagi le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur LCI ce dimanche, disant ressentir « beaucoup de tristesse pour ce petit garçon, ce petit ange » et remerciant le travail des gendarmes sur le terrain.

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