
Vous êtes nombreux et nombreuses à nous poser des questions à ce sujet. La Global Sumud Flotilla, partie de Tunisie à la mi-septembre, se trouvait mercredi au large de l’Egypte. Elle a déclaré poursuivre sa route malgré des « manœuvres d’intimidation » menées pendant la nuit, selon ses organisateurs, par des « navires militaires israéliens ».
Lancée à partir de l’Espagne début septembre, la flottille Global Sumud (sumud signifie « persévérance » en arabe) qui se présente comme une « mission pacifique et non violente », compte environ 45 bateaux avec des centaines de militants propalestiniens originaires de plus de 40 pays, transportant du lait infantile, de la nourriture et une aide médicale.
A 7 heures 30 à Paris, la flottille a dit se trouver en Méditerranée au nord des côtes égyptiennes et arriver à 120 milles nautiques du territoire palestinien, soit environ 220 kilomètres.
« Aux premières heures du jour ce matin, les forces navales de l’occupation israélienne ont lancé une opération d’intimidation » contre la flottille, a déclaré Global Sumud dans un communiqué publié sur X. L’un des principaux navires de la flottille, Alma, a été « agressivement encerclé par un navire de guerre israélien pendant plusieurs minutes », selon le communiqué. Pendant l’incident, les communications ont été « désactivées à distance » et le capitaine a « dû effectuer une manœuvre brusque pour éviter une collision frontale » avec le navire israélien.
« Peu après, le même navire a pris de mire [le bateau] Sirius, répétant les mêmes manœuvres de harcèlement pendant une période assez longue avant de repartir », selon les organisateurs de Global Sumud.
Marie Mesmeur, une députée française du parti La France insoumise, qui se trouve à bord du Sirius, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) avoir vu au moins deux navires non identifiés dont un « très, très proche ». Il y a eu aussi « un bateau militaire d’intervention avec une énorme lumière pointée sur nous » et au même moment, « les communications radars et Internet » ont été coupées, avant que l’alerte ne soit levée.
Dans un autre communiqué sur X, la flottille a dit « rester vigilante car elle entre dans la zone où les précédentes flottilles avaient été interceptées ou attaquées », en référence à l’interception en juin et juillet des voiliers Madleen et Handala. Elle a dit « continuer sa route sans se laisser décourager par les menaces et tactiques d’intimidation israéliennes ».