
On ne peut pas dire que les perspectives économiques de l’Union européenne (UE) soient réjouissantes. Elles ne sont pas non plus catastrophiques, mais la croissance du Vieux Continent semble vouée à rester morose, alors que le produit intérieur brut (PIB) de ses trois premières économies – Allemagne, France et Italie – a du mal à augmenter de plus de 1 % par an. Tel est le paysage peu engageant qu’esquissent les dernières prévisions de la Commission, publiées lundi 17 novembre.
L’année 2025 – avec une croissance de 1,4 % dans l’UE et de 1,3 % pour la zone euro – a bénéficié d’un premier semestre qui a vu les exportations bondir, avant que les Etats-Unis de Donald Trump concrétisent leurs annonces de hausses de droits de douane. Pour 2026, en revanche, Bruxelles a revu ses prévisions à la baisse et mise désormais sur une croissance de 1,4 % en moyenne pour les Vingt-Sept et de 1,2 % au sein de l’union monétaire. En 2027, ces chiffres devraient respectivement monter à 1,5 % et 1,4 %.
Le commissaire à l’économie, Valdis Dombrovskis, évoque un « environnement externe hostile ». Au-delà des effets qu’elles ont sur les exportations européennes, sur fond d’appréciation de l’euro, les hausses de droits de douane américains déstabilisent le commerce international et « les barrières commerciales ont atteint des sommets historiques », observe-t-il. Elles incitent notamment la Chine à rediriger massivement ses exportations vers l’UE et à exploiter ses dépendances, en terres rares par exemple, pour que, à son tour, elle ne lui ferme pas ses frontières.
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