La créatrice de timbres et de billets de banque Pierrette Lambert faite chevalier de la Légion d’honneur

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L’actualité philatélique est particulièrement chargée en cette période de l’année, à l’approche du 77e Salon philatélique d’automne, organisé du 7 au 9 novembre à l’Espace Champerret, à Paris.

Pierrette Lambert. Le jeudi 17 octobre au Sénat, Pierrette Lambert, née en 1928 à Orches (Vienne) et ayant résidé à Châtellerault, qui dessina des timbres pour la France, ses ex-colonies et Monaco (plus de mille) entre 1961 et 1997 et de nombreux billets de banque (par dizaines) pour la France et certains pays d’Afrique, a reçu les insignes de chevalier de la Légion d’honneur au titre de « peintre miniaturiste, portraitiste » des mains du président de Sénat, Gérard Larcher.

De gauche à droite : Philippe Wahl, le PDG du groupe La Poste, Pierrette Lambert, Gérard Larcher, président du Sénat, Valérie Bruell-Melchior, ambassadeur de la principauté de Monaco en France et Bruno Belin, sénateur (LR) de la Vienne.

En 1957, sa rencontre avec Henri Guitard, directeur de la fabrication des billets à la Banque de France, la conduit à collaborer avec l’institution monétaire et à enchaîner des créations emblématiques, comme les 5 francs Pasteur, 50 francs Racine et 200 francs Montesquieu.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, décore Pierre Lambert. A gauche : Valérie Bruell-Melchior, ambassadeur de la principauté de Monaco en France, Philippe Wahl, le PDG du groupe La Poste et Bruno Belin, sénateur (LR) de la Vienne.

Les premiers timbres signés Pierrette Lambert sont parus en 1961 pour le Congo (fleur, poste aérienne, Helicrysum mechowiam), la Côte d’Ivoire (fleur, Haemantus cinnabarinus, etc.) ou le Tchad (oiseau, poste aérienne, Euplectes orix), avant qu’elle n’enchaîne en 1962 pour Saint-Pierre-et-Miquelon (des fleurs, Sarracenia purpurea, Cypripedium acaule et Calopogon pulchellus), la Polynésie française et bien d’autres pays.

« Château d’Amboise », timbre dessiné par Pierrette Lambert, gravé par Claude Hertenberger et émis en 1963.

Il faut attendre 1963 pour que son premier timbre pour la France, sur le Château d’Amboise, soit émis. Sa dernière création philatélique remonte à 1997 (timbre de la série artistique consacré à Chardin).

Piéta de Villeneuve-lès-Avignon (Gard), visible au musée du Louvre, par Enguerrand Quarton, timbre dessiné par Pierette Lambert et émis en 1988.

Outre Gérard Larcher, Pierrette Lambert était entourée ce 17 octobre de Philippe Wahl, le PDG du groupe La Poste, de Valérie Bruell-Melchior, ambassadeur de la principauté de Monaco en France, de Bruno Belin, sénateur (LR) de la Vienne, et de nombreux proches.

Marcophilie groenlandaise. Signalé par un « honorable » correspondant globe-trotteur, conséquence de la chute du trafic postal, la plupart des petits bureaux de poste du Groenland se verront retirer la tâche d’oblitérer le courrier localement. Le courrier collecté sera oblitéré à partir du 1er novembre dans les centres principaux de chaque région, au grand dam des philatélistes amateurs du thème polaire. Une mesure qui rappelle la fin des oblitérations à flammes illustrées en France, qui a chagriné les marcophiles…

Document annonçant la centralisation du courrier dans les villes principales du Groenland et la fin des cachets dans les bureaux de poste secondaires.

Oblitération « universelle ». L’Union postale universelle (UPU) a mis en place un service spécial d’oblitération commémorative pour les 150 ans de l’UPU, gratuit, destiné grand public. Ce cachet d’oblitération « spécial anniversaire » n’est disponible qu’en français, langue officielle de l’UPU.

La procédure, décrite par Benjamin Combes, chef de programme « Philatélie » et « Coupons-réponses internationaux » (CRI) de l’UPU est simple :

« Les philatélistes nous envoient une enveloppe « premier jour » seule, nous l’oblitérerons et elle repartira avec une mention correspondante (« retour à l’envoyeur ») [à l’adresse de l’expéditeur écrite au dos de l’enveloppe]. En revanche, s’ils nous envoient plusieurs plis dans une seule enveloppe pour autant d’oblitérations, là j’apprécierais qu’ils couvrent les frais de retour (d’où la suggestion d’utiliser un ou plusieurs coupons-réponses internationaux si nécessaire). »

Oblitération du 150e anniversaire de l’UPU.

Les demandes doivent parvenir à l’adresse suivante : Secrétariat de l’Association mondiale pour le développement de la philatélie (AMDP), Oblitération anniversaire pour les 150 ans, Union postale universelle, Weltpoststrasse 4, 3015 Berne, Suisse.

M. Combes précise qu’il est prévu que le service soit maintenu « au moins jusqu’au début de l’année prochaine ».

Gagnez un 1 franc vermillon. La Poste émettra à l’occasion du salon d’automne, organisé à Paris par la Chambre syndicale française des négociants et experts en philatélie (CNEP) du 7 au 9 novembre, un timbre à l’effigie de Roger Calves, le fondateur de la maison Calves au sein d’un bloc-feuillet accueillants des « Portraits de philatélistes ».

1 franc vermillon prix d’un jeu-concours organisé par la maison Calves.

A cette occasion la maison Calves organise un jeu-concours dont le prix est un 1 franc vermillon oblitéré. Pour participer, il suffit d’entrer vos coordonnées postales et votre adresse e-mail avant 9 novembre sur le site Internet de la maison Calves.

Bloc-feuillet non-émis, avec un timbre à l’effigie de Robert Françon.

A noter que la première version du bloc-feuillet comprenait un portrait de Robert Françon (1932-1999), auteur de nombreux ouvrages philatéliques, finalement remplacé par André Biscara (1901-1965) dont une distinction décernée par la Fédération française des associations philatéliques (FFAP) porte le nom.

Bloc-feuillet défénitif, avec un timbre à l’effigie d’André Biscarra, en compagnie de Martial et Gustave Caillebotte, Roger Calves, Jacques Gervais, Ernest Vervelle, Gabriel Gourin. Valeur : 4 euros x 6 (24 euros). Dessin :Stéphane humbert-Basset. Gravure : Elasa Catelin et Pierre Albuisson. Impression en taille-douce. Tirage : 40 000. Vente à partir du 7 novembre au Salon philatélique d’automne, organisé à l’Espace Champerret, à Paris (entrée gratuite).

Arcep. L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a publié récemment deux avis relatifs à des modifications du catalogue des prestations du service universel postal, sur la « lettre recommandée liberté en nombre » destinée aux entreprises, et sur l’évolution de l’offre « lettre recommandée mon timbre en ligne des professionnels » vers un nouveau mode d’affranchissement « vignette recommandée en ligne des professionnels », d’une part, et sur l’évolution (la suppression) de « l’option premium » de l’offre « Lettre recommandée » à destination des entreprises, d’autre part (basculée sur la « Lettre recommandée Liberté »).

Sondage. Catawiki a réalisé une étude avec Hypebeast qui dresse un portrait des habitudes de collection en France.

Selon ce sondage en ligne, réalisé auprès d’un échantillon représentatif d’adultes (pondéré par âge, sexe et région) de 1 034 participants en France, et dans chacun des marchés clés (Allemagne, Italie, Pays-Bas, Belgique), en août 2024 : 47 % des Français sont des collectionneurs, soit 32 millions de passionnés ; 10 % des non-collectionneurs envisagent de commencer leur propre collection prochainement (ce qui laisse une chance à la philatélie de « recruter »)  ; les collectionneurs dépensent en moyenne 1 400 euros par an, pour un marché de 44,7 milliards d’euros.

L’étude précise, concernant les collectionneurs, que « l’esthétique occupe une place particulièrement importante, 37 % d’entre eux ayant commencé leur collection par fascination pour la beauté des objets. Cela se reflète dans les catégories les plus prisées, notamment les livres (34 %), les bijoux (30 %), la mode (24 %), les montres (23 %) et les jeux vidéo (23 %), particulièrement populaires parmi la génération Z [nés dans les années 1990] (…) [qui] adopte l’aspect social de la collection. La quête de savoir est également cruciale, 27 % des collectionneurs français menant des recherches approfondies pour devenir experts dans leur domaine de prédilection ».

Si 84 % des collectionneurs français achètent des objets pour les conserver, cependant, la tendance à la revente est en hausse avec 59 % des collectionneurs qui envisagent de revendre davantage d’articles à l’avenir. Les collectionneurs français ont tendance à être traditionnels : 31 % choisissent les pièces et billets, suivis par les bijoux (29 %), les voitures classiques (27 %), et les timbres, choisis par 21 % des collectionneurs français contre 16 % au niveau mondial.

Plus précisément, concernant la philatélie, 23 % des « baby-boomers » (nés entre la fin de la seconde guerre mondiale et le début des années 1960) collectionnent les timbres, soit plus que les autres générations – Z, millennials et X (15 % en moyenne).

Pour la génération Z, « la collection représente une nouvelle façon d’interagir et de socialiser, à la fois avec des pairs qui partagent des intérêts similaires et avec des marques, des célébrités et des créateurs »… Les « institutions » de la philatélie – La Poste, le négoce spécialisé, la Fédération française des associations philatéliques, la presse – pourraient tirer quelques leçons de ces constats.

Enfin, les trois régions où les Français sont les plus nombreux à collectionner sont l’Ile-de-France, devant Rhône-Alpes et la Provence-Côte d’Azur. Des régions à forte densité démographique et fort pouvoir d’achat.

Protège-livre illustré de marques postales.

Des timbres à la mode. Des protège-livres et autres housses de protection sont illustrées à l’aide de timbres et de marques postales… Signe que le timbre reste porteur.

« Comment Winston a sauvé Noël », Casterman, 2023.

Univers du courrier et de la philatélie encore, avec deux livres – Comment Winston a sauvé Noël (d’Alex T. Smith, Casterman, 2023) et 100 Faits à savoir sur les timbres. Voyagez à travers l’histoire philatélique (édité à compte d’auteur, 2023) – qui permettront aux collectionneurs les plus chevronnés de tenter de transmettre leur passion…

« 100 Faits à savoir dur les timbres », à compte d’auteur, 2023.

Nicolas Vial à la mairie du XIIIe. Nicolas Vial est l’invité d’honneur de l’exposition du Cercle municipal des Gobelins et des Beaux-arts organisée à la mairie du XIIIe arrondissement de Paris du 28 octobre au 9 novembre. Il y expose dix-neuf toiles de grand format. Vernissage le mardi 29 octobre, à 18 heures.

Exposition à la mairie du XIIIe, à Paris, dont Nicolas vial est l’invité d’honneur.

Un livre des timbres de l’année. Une œuvre originale réalisée par l’artiste Natacha Birds, qui nous emmène dans son univers floral et coloré, est en couverture du Livre des timbres. France 2024, ouvrage de culture générale regroupant 62 timbres ou blocs de timbres du programme philatélique de l’année écoulée.

« Le Livre des timbres. France 2024 ». Couverture : Natacha Birds. La Martinière/La Poste.

Le lecteur retrouve ainsi au fil des pages de l’ouvrage divisé en chapitres thématiques (« les arts », « la société », « les grandes histoires » et, « la nature et la culture »), par exemple, les 500 ans de la découverte de New York, les 100 ans des planches de Deauville ou encore les 50 ans de la découverte de Lucy.

« New York », timbre émis le 15 avril. Dessin et gravure de Claude Genty d’après © DEEPOL by
plainpicture. Impression en taille-douce. Tirage : 350 000 exemplaires.

Sont aussi au rendez-vous les artistes de renom timbrés en 2024, tels que Françoise Sagan, Charles Aznavour ou encore Eugène Ionesco ; les événements historiques tels la marche des femmes sur Versailles en 1789, les débarquements en Normandie et en Provence en 1944, ou les célébrations du patrimoine culturel, naturel et architectural hexagonal comme le Mont-Saint-Michel, le jardin du Lautaret (Hautes-Alpes) ou encore le magnifique bloc-feuillet sur la nouvelle charpente de Notre-Dame de Paris.

Collector timbré offert avec « le Livre des timbres ». Création Arobace.

Avec chaque exemplaire du Livre des timbres est offert un collector timbré (au tarif de la lettre internationale), spécialement conçu pour cette occasion.

« Le Livre des timbres. France 2024 » (La Martinière, La Poste, 152 pages) :

– 141 euros (avec les 62 timbres et blocs inclus pour un total de 132,72 euros de valeurs faciales), disponible à compter du 25 novembre ;

– 95 euros (sans les blocs, avec 49 timbres, pour un total de 89,97 euros de valeurs faciales) disponible à compter du 25 novembre ;

– 25 euros pour la version sans timbres, disponible depuis le 25 octobre.

Les livres seront vendus, auprès du Service Clients Commercial de Philaposte, Z.I. avenue Benoît-Frachon, BP 10106 Boulazac, 24051 Périgueux Cedex 09, par téléphone au 05-53-03-19-26 dans le catalogue de vente par correspondance et par mail sav-phila.philaposte@laposte.fr, à la boutique Le Carré d’Encre, 13 bis, rue des Mathurins, 75009 Paris, dans de nombreux bureaux de poste, et sur le site Internet de La Poste.

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