la commission d’historiens sur la « double dette » voulue par Emmanuel Macron, un « tout petit pas dans la bonne direction » pour les Haïtiens

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Dans un abri temporaire, après que de fortes pluies, de Port-au-Prince, en Haïti, le 13 avril 2025.

Serait-ce le début d’une nouvelle ère dans les relations tourmentées entre la France et Haïti ? Deux siècles jour pour jour après l’imposition d’un lourd tribut par la France à son ancienne colonie en échange de la reconnaissance de son indépendance, Emmanuel Macron a appelé de ses vœux à « regarder cette histoire en face ».

Dans un communiqué publié jeudi 17 avril, à l’occasion du bicentenaire de l’ordonnance par laquelle le roi Charles X avait contraint Haïti à dédommager les colons expropriés durant la guerre d’indépendance, le chef de l’Etat a reconnu que la jeune république avait été « confrontée, dès sa constitution, à la force injuste de l’histoire ». La France doit « assumer sa part de vérité dans la construction de la mémoire, douloureuse pour Haïti, qui s’est initiée en 1825 », a déclaré le président de la République.

A cet effet, le locataire de l’Elysée a annoncé la création d’une « commission mixte franco-haïtienne chargée d’examiner [ce] passé commun », d’étudier « l’impact de l’indemnité de 1825 sur Haïti », et de proposer aux gouvernements des deux pays « des recommandations » afin de « construire un avenir plus apaisé ». Composé d’historiens, cet organe sera présidé conjointement par l’universitaire haïtienne Gusti-Klara Gaillard-Pourchet et le diplomate français Yves Saint-Geours.

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