La Colombie en proie à une vague de violences

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Des techniciens légistes examinent le site de l’explosion d’une moto devant un poste de police dans le quartier de Melendez, à Cali, en Colombie, le 10 juin 2025.

L’aube a été explosive dans le sud ouest de la Colombie. A Cali, la troisième ville du pays, trois engins ont explosé coup sur coup, tuant deux personnes. Voitures et motos piégées, tirs de grenade, fusillades, les attentats ont continué pendant plusieurs heures, mercredi 10 juin. Au total, les autorités ont recensé 24 attaques dans les départements du Cauca et du Valle del Cauca. Six autres personnes, dont deux policiers, ont trouvé la mort, 28 ont été blessées selon un bilan encore provisoire de la police nationale. La secrétaire municipale à la santé, Maria Cristina Lesmes, a pour sa part évoqué le chiffre de 74 blessés et lancé un appel aux dons du sang.

La question est posée de savoir si cette vague de violence est en lien avec l’attentat qui a visé le sénateur de droite Miguel Uribe, samedi, à Bogota. Touché à la tête, M. Uribe, qui envisage d’être candidat à l’élection présidentielle de 2026, reste dans un « état stable mais critique », selon ses médecins. L’adolescent accusé d’avoir tiré a été arrêté sur le coup et formellement inculpé d’homicide mercredi.

Aucun groupe armé n’a revendiqué la vague d’attentats qui a secoué les départements du Cauca et du Valle del Cauca. Les autorités privilégient la piste de l’Etat-major central (EMC), un groupe armé « dissident » qui se réclame de l’ancienne guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), démobilisée depuis près de dix ans.

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