Dans une époque de chaos où l’irascible président de la première puissance mondiale pratique d’imprévisibles coercitions, la deuxième puissance mondiale se veut, au contraire, gage de stabilité. Tel est le message porté le 7 mars par le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, qui a les mots les plus durs pour l’administration américaine, mais se montre particulièrement ouvert au reste du monde, y compris à des régions avec lesquelles Pékin a eu des relations tendues, telles que l’Union européenne (UE) et l’Inde. « Nous vivons dans un monde de changement et de turbulences. Les certitudes deviennent une ressource rare », a constaté M. Wang, le vétéran de la diplomatie chinoise, au ton toujours maîtrisé et au message parfaitement calibré, dans les premières minutes de sa conférence de presse qui, chaque année, donne la vision et les priorités de la politique étrangère chinoise.
« Les choix faits par les pays, surtout les grandes puissances, détermineront la trajectoire du monde, a déclaré Wang Yi, faisant référence de façon évidente à la menace que représente Donald Trump, dont la Chine entend prendre le contre-pied. La diplomatie chinoise se tiendra fermement du bon côté. Nous apporterons de la certitude dans ce monde incertain. »
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