

Les relations entre Mexico et Pékin sont promises à des heures houleuses après l’annonce par l’administration de Claudia Sheinbaum de son intention de lever à 50 % les droits de douane sur les véhicules importés depuis plusieurs pays, notamment la Chine. Le gouvernement mexicain a évoqué, mercredi 10 septembre, son souhait d’augmenter les taxes à l’entrée de plus de 1 400 types de produits allant de la métallurgie au textile en passant par les jouets et l’automobile dès lors qu’ils sont importés de pays avec lequel il ne dispose pas d’accords commerciaux, ce qui est le cas de la Chine, de la Corée du Sud et de l’Inde.
Le ministre de l’économie, Marcelo Ebrard, assumant de porter certains droits douaniers au maximum autorisé par l’Organisation mondiale du commerce, a évoqué dans une interview au média local Radio Formula « les voitures venues d’Asie, en particulier de Chine, car leur prix moyen indique une stratégie de gain de part de marché qui désavantage l’industrie mexicaine ». La Chine, de son côté, voit là une tentative du Mexique d’amadouer le président américain, Donald Trump, à l’approche de la révision régulière du traité commercial liant les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Le calendrier prévoit l’ouverture en octobre de discussions qui doivent se clore au 1er juillet 2026 et ce qui, en temps normal, pourrait n’être qu’un rendez-vous de pure forme entre Washington, Ottawa et Mexico suscite l’anxiété au regard de l’imprévisibilité de M. Trump sur les questions commerciales.
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