la cheffe du Secret Service, Kimberly Cheatle, annonce sa démission

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La cheffe du Secret Service, Kimberly Cheatle, le 22 juillet à Washington, après son audition devant le Congrès.

Elle était fortement critiquée depuis les tirs contre Donald Trump lors d’un rassemblement. La directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, a annoncé sa démission mardi 23 juillet, dans un e-mail à son équipe consulté notamment par l’agence de presse Associated Press et le New York Times.

« J’assume l’entière responsabilité de ce manquement à la sécurité, a-t-elle déclaré dans ce courriel adressé au personnel. A la lumière des événements récents, c’est le cœur lourd que j’ai pris la décision difficile de quitter mon poste de directrice. »

Lundi, lors d’une audition au Congrès, Kimberly Cheatle avait reconnu que ses services avaient « échoué » dans leur mission de protéger Donald Trump, visé le 13 juillet en Pennsylvanie par une tentative d’assassinat, tout en rejetant les appels à sa démission. « Je pense que je suis la meilleure personne pour diriger le Secret Service à l’heure actuelle », avait-elle assuré.

« En tant que directrice, j’assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité », avait-elle ajouté, qualifiant les événements visant l’ex-président américain et actuel candidat républicain à la présidentielle de novembre de « plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ». Elle avait par ailleurs refusé de répondre à de nombreuses questions précises des parlementaires au sujet de l’attaque, arguant que plusieurs enquêtes étaient en cours.

Plusieurs alertes d’un « individu suspect »

Les investigations doivent notamment permettre de déterminer comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l’estrade où Donald Trump s’exprimait lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, dans le nord-est du pays.

Mme Cheatle avait également précisé lundi que son service avait été alerté de « deux à cinq reprises » de la présence au meeting d’un « individu suspect », qui n’avait pas été considéré dans l’immédiat comme une « menace ». Des équipes ont été envoyées pour l’identifier et lui parler mais n’ont pu le localiser avant qu’il n’ouvre le feu, toujours selon elle. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service 26 secondes après le premier des huit tirs qu’il a effectués.

Donald Trump, 78 ans, a été blessé à l’oreille lors des tirs. Les photos de lui avec du sang coulant sur le visage, le poing levé, ont fait le tour du monde. Un spectateur a été tué et deux autres grièvement blessés. Depuis le 13 juillet, le service chargé de la protection des hautes personnalités américaines fait face à des critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines. Et des appels à la démission de Mme Cheatle, nommée en 2022 par le président Joe Biden, sont venus des deux côtés de l’échiquier politique.

Dans un communiqué, ce dernier a salué « ses décennies de service public (…). Nous [Joe et Jill Biden] sommes reconnaissants pour ses services rendus à notre famille. (…) L’examen indépendant visant à faire la lumière sur ce qui s’est passé le 13 juillet se poursuit et j’ai hâte d’évaluer ses conclusions. Nous savons tous que ce qui s’est passé ce jour-là ne pourra plus jamais se reproduire », poursuit le président américain, indiquant qu’il va nommer « bientôt » un nouveau chef du Secret Service.

Le Monde avec AP et AFP

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