

« Cette opération (…) doit vraiment être menée à bien avec la destruction de Fordo. » Comme l’a résumé, vendredi 13 juin, Yechiel Leiter, ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, sur l’antenne de Fox News, l’objectif de l’offensive lancée le même jour par l’armée israélienne en Iran pour mettre fin à son programme nucléaire ne sera accompli que lorsque le site d’enrichissement d’uranium situé à 150 km au sud de Téhéran aura été mis hors d’usage.
L’armée israélienne assure avoir atteint la partie souterraine de celui de Natanz, l’autre pôle d’enrichissement d’uranium iranien, ce que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé sans préciser l’étendue des dégâts, mais celui de Fordo, fleuron du programme nucléaire iranien et protégé comme tel, n’a été que superficiellement touché par les frappes, selon l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, qui dit en avoir informé l’AIEA.
Enfoui à flanc de montagne sous une couche de roche et de béton de 80 à 90 mètres, le site est hors d’atteinte des armes conventionnelles dont disposent les forces israéliennes, explique Justin Bronk, expert des systèmes de défense et chercheur au Royal United Services Institute (RUSI), un cercle de réflexion britannique. Les bombes pénétrantes qui font partie de leur arsenal « pourraient détruire l’entrée et les conduits d’aération, mais seule l’armée de l’air américaine dispose d’une arme capable de percer l’installation principale depuis les airs », poursuit-il, évoquant la « Massive Ordnance Penetrator GBU-57/B ».
Il vous reste 68.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.