Kim Jong-un ordonne une « production massive » de drones explosifs

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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un inspecte le quartier général du 2ᵉ corps de l’armée nord-coréenne, le 17 octobre 2024, sur cette photo publiée par l’agence de presse officielle KCNA.

Le leader nord-coréen Kim Jong-un a ordonné de donner la priorité à la « production de masse » de drones explosifs, en assistant, jeudi 14 novembre, à un test de performance de ce type d’engins dans une usine, selon des médias officiels.

« Il a souligné la nécessité de construire un système de production en série le plus tôt possible et de passer à une production de masse » de drones explosifs, a rapporté l’agence de presse nord-coréenne KCNA.

Ce type d’engins sont des drones porteurs d’explosifs conçus pour s’écraser délibérément sur des cibles ennemies, agissant comme des missiles guidés.

Pyongyang a dévoilé ses drones explosifs pour la première fois en août, les experts estimant qu’ils pouvaient être issus d’un renforcement de l’alliance du pays avec la Russie.

Lors de l’essai de jeudi, les drones ont atteint « avec précision » des cibles après avoir suivi des trajectoires prédéterminées, a rapporté KCNA. « Les drones d’attaque suicide utilisés à différentes distances de frappe ont pour mission d’attaquer avec précision toutes les cibles ennemies au sol et en mer », a indiqué l’agence.

Coût de production relativement faible

Kim a déclaré que les drones étaient un « élément facile à utiliser » en raison de leur coût de production relativement faible et de leur vaste gamme d’applications, selon KCNA. Il a fait valoir que la Corée du Nord avait « récemment attaché de l’importance » au développement de systèmes de matériel sans pilote et à leur intégration dans la stratégie militaire globale du pays.

Des experts ont estimé que ces drones, dont les images ont été publiées par les médias d’Etat en août, ressemblent au Lancet-3 de fabrication russe, ainsi qu’au drone suicide Harop de fabrication israélienne et au Hero-30 également israélien.

La Corée du Nord pourrait avoir acquis ces technologies auprès de la Russie qui, à son tour, les a probablement obtenues de l’Iran, Téhéran étant lui-même soupçonné d’y avoir eu accès en les piratant ou en les volant à Israël.

Cette annonce intervient dans une période de tensions entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, qui a tiré récemment un missile présenté comme le plus avancé de son arsenal et est accusée d’envoyer des milliers de soldats pour aider la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.

Le Monde avec AFP

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