Kamala Harris au défi d’une mue présidentielle

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La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle, Kamala Harris, s’exprime depuis son quartier général de campagne à Wilmington (Delaware), le 22 juillet 2024.

Moins de vingt-quatre heures après le renoncement de Joe Biden, Kamala Harris a rendu hommage à son « héritage », jugé « sans égal dans l’histoire moderne américaine », lundi 22 juillet. La vice-présidente, devenue instantanément candidate à l’investiture démocrate pour la présidentielle du 5 novembre, s’est exprimée sur la pelouse de la Maison Blanche à l’occasion de la réception prévue de longue date de sportifs méritants. Elle a pris la parole en lieu et place du sortant, toujours en quarantaine dans sa villégiature de Rehoboth Beach, dans le Delaware, du fait d’une infection liée au Covid-19.

Cet événement purement protocolaire a symboliquement témoigné de l’accélération de l’histoire et a matérialisé la passation de témoin. Les félicitations convenues adressées ensuite aux sportifs distingués ont abondé de références à la nécessaire ténacité et à l’indispensable travail d’équipe qui valaient tout autant pour ce qui attend désormais l’ancienne sénatrice de Californie.

L’onction du Parti démocrate lui est d’ores et déjà quasiment acquise, un nombre suffisant de délégués s’étant prononcés en sa faveur, même si les modalités de désignation restent pour l’heure indéfinies. Les craintes d’une convention d’investiture tournant à la foire d’empoigne à Chicago, dans l’Illinois, à partir du 19 août, apparaissent écartées. La vague des ralliements qui a déferlé dès l’annonce historique de Joe Biden de mettre un terme à sa campagne de réélection, le 21 juillet, a en effet encore grossi, lundi, avec notamment le soutien de l’ancienne speaker (présidente) de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.

L’influence de cette dernière est très grande au sein du Parti démocrate. Elle avait été aux avant-postes au cours des jours précédents pour persuader le président sortant de s’écarter, faute d’avoir convaincu de sa capacité à déployer l’énergie nécessaire face à un candidat républicain, Donald Trump, exsudant la confiance et porté par sa réaction spectaculaire après la tentative d’assassinat dont il avait été la cible le 13 juillet.

Peu après la réception à la Maison Blanche, Kamala Harris s’est rendue dans le Delaware, à Wilmington, bastion de Joe Biden, pour rencontrer une équipe de campagne désormais entièrement dévouée à sa cause même si son site porte toujours le nom du président sortant. Aucun changement d’envergure n’est attendu, mais le renfort d’un stratège reconnu ayant officié au côté de Barack Obama, David Plouffe, est évoqué par la presse.

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