Juan Carlos dans « Le Monde », de successeur désigné du général Franco à l’exil doré à Abou Dhabi

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Juan Carlos (au centre) et son fils le roi Felipe, lors d’un service commémoratif pour le roi Constantin de Grèce, le 27 février 2024 à Windsor (Royaume-Uni).

« Mon père m’a toujours conseillé de ne pas écrire de Mémoires. Les rois ne se confient pas. » Ainsi commence l’un des ouvrages qui sera sans doute parmi les plus scrutés de cette fin d’année : Réconciliation, autobiographie de Juan Carlos Iᵉʳ, écrit avec la journaliste et autrice Laurence Debray. Parus le 5 novembre en France, chez Stock, les Mémoires de l’ancien roi d’Espagne sortiront le 3 décembre de l’autre côté des Pyrénées, où les médias trépignent d’impatience.

L’homme de 87 ans aura tour à tour été l’héritier d’une famille royale sans couronne, successeur désigné du général Franco, roi d’Espagne à la mort de ce dernier en 1975, symbole de la démocratie retrouvée après quatre décennies de dictature, puis monarque empêtré dans divers scandales, jusqu’à son abdication, en 2014, au profit de son fils Felipe, et son exil doré à Abou Dhabi, où il vit dans une villa entourée d’oliviers andalous centenaires eux aussi déracinés.

La sortie de ses Mémoires coïncide avec le cinquantième anniversaire de son accession au trône, le 22 novembre 1975, deux jours après la mort de Franco. « Un moment sensible », estime, le 28 octobre, Isabelle Piquer, la correspondante du Monde en Espagne, qui a pu consulter l’ouvrage en avant-première.

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