« La jeunesse emmerde le FN » : des milliers de personnes manifestent de nouveau contre le RN à Rennes, Orléans, et dans d’autres villes
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mardi soir à Rennes et Orléans, notamment, pour exprimer leur rejet du Rassemblement national (RN) et leur refus de voir l’extrême droite prendre la tête du gouvernement en cas de victoire aux législatives.
A Rennes, les manifestants – 6 000 selon les syndicats, 3 000 selon la préfecture – défilaient pour la deuxième fois en deux jours, cette fois à l’appel d’une intersyndicale. « A chaque fois qu’on s’en prend au service public, quand on nous vole deux ans de nos vies sur la question des retraites, quand on s’attaque aux privés d’emploi, évidemment on fait prospérer les idées d’extrême droite », a dénoncé auprès de l’Agence France-Presse le secrétaire général du syndicat FO en Ille-et-Vilaine, Fabrice Le Restif.
Les partis d’extrême droite « sont nos ennemis historiques. Dans les années 1940, ils étaient du côté des collaborateurs et interdisaient les syndicats, ils se retrouvent aujourd’hui toujours sur ce terreau de précarité, de misère, et ils ne vivent que de ça. Il ne faut pas les laisser prospérer », a-t-il lancé. Aux côtés des militants chevronnés des différents syndicats (CGT, FO, CFDT, Solidaires, Sud, FSU, etc.) marchaient de très nombreux jeunes, pour beaucoup étudiants voire lycéens.
La manifestation s’est déroulée dans le calme mais « une trentaine de membres de l’ultragauche a profité du rassemblement pour dégrader un distributeur automatique de billets et des panneaux », a indiqué la préfecture, selon laquelle trois personnes ont été arrêtées. A Orléans, un millier de manifestants, avec drapeaux de la France insoumise, du syndicat étudiant Union nationale des étudiants de France (UNEF) ou de la Palestine, avaient répondu à l’appel de plusieurs partis de gauche.
D’autres manifestations ont par ailleurs lieu ce soir, dont une en cours place de la République à Paris depuis 20 heures, pour le troisième soir d’affilée. Baptisé « la Jeunesse emmerde le Front national », elle est organisée une fois de plus à l’appel de plusieurs organisations de gauche, dont l’Union étudiante, l’Union syndicale lycéenne (USL) ou encore l’UNEF. Le député « insoumis » Louis Boyard est notamment présent.