« Je reviens », annonce l’ex-dictateur Yahya Jammeh

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L’ex-dictateur gambien Yahya Jammeh, à Serekunda, en septembre 2006.

Dans un message audio consulté jeudi 23 janvier par l’Agence France-Presse (AFP), l’ex-dictateur gambien en exil Yahya Jammeh a affirmé son intention de reprendre la tête de son parti et de « revenir ». M. Jammeh a dirigé d’une main de fer, de 1994 à 2017, ce petit pays ouest-africain enclavé dans le Sénégal à l’exception de sa façade maritime. Il vit en Guinée équatoriale depuis son départ contraint, en janvier 2017, sous la pression des Etats ouest-africains à la suite de sa défaite à la présidentielle contre Adama Barrow, réélu fin 2021. M. Jammeh continue d’influer sur la vie politique en Gambie.

« J’ai décidé aujourd’hui de reprendre la tête de mon parti et de ne plus la confier à personne », dit-il dans ce message destiné à ses partisans de l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APCR), qu’il a fondée en 1996. « Que cela plaise ou pas, par la grâce d’Allah, je reviens », ajoute-t-il, sans expliciter son propos quant à un retour dans la vie politique, qu’il n’a pas vraiment quittée, ou dans son pays.

En décembre, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a apporté son soutien à la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes commis sous son régime. M. Jammeh pourrait être le principal mis en cause devant cette cour. Le gouvernement gambien a endossé en 2022 les recommandations d’une commission qui s’est penchée sur les atrocités de l’ère Jammeh et a accepté de poursuivre 70 personnes, à commencer par M. Jammeh. « Que ceux qui menacent de me mettre en prison attendent que j’arrive. Le jour où il faudra rendre des comptes approche, et ce jour-là on réglera les comptes », dit M. Jammeh.

La Gambie, ancienne colonie britannique de 2 millions d’habitants et plus petit Etat continental d’Afrique, figure parmi les 20 pays les moins développés au monde, selon les Nations unies.

Le Monde avec AFP

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