
Drapeaux américains, casquettes rouges, visages blancs, exclusivement blancs : l’arène sportive de l’université du Mississippi – surnommée « Ole Miss » – avait la fièvre des grands rendez-vous, mercredi 29 octobre. Elle accueillait l’une des étapes de la tournée du mouvement Turning Point USA, fondé par Charlie Kirk, avec en invité vedette J. D. Vance. Depuis l’assassinat du militant et influenceur hors pair en septembre, le vice-président américain a été l’un des animateurs de son culte, soutenant son épouse, Erika, présente sur scène à Oxford. L’assistance fournie – soit 10 000 personnes – le rappelait : Turning Point USA représente un vivier de jeunes conservateurs motivés, dont tout candidat républicain aura besoin en 2028.
« 48 ! 48 ! », crie quelqu’un dans les travées, en référence au numéro du prochain président américain, dans trois ans. « Ne nous emballons pas ! », répond en souriant J. D. Vance. Pourtant, lorsque son histoire politique sera écrite, elle retiendra peut-être qu’il s’agissait de son premier meeting de campagne, refusant encore de dire son nom. L’exercice a démontré son aisance malgré un débit trop rapide, mais aussi son plus grand handicap : il n’est pas Donald Trump. J. D. Vance apparaît comme son héritier en plus sophistiqué, plus réfléchi, mieux préparé, assumant sa radicalité, mais sans son charisme et sa dimension culturelle.
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