Israël, Iran, Hamas… Tout comprendre au jeu complexe des alliances au Proche-Orient

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Si des négociations entre Israël et le Hamas en vue d’un cessez-le-feu à Gaza ont repris, dimanche 6 juillet, le Proche et le Moyen-Orient restent profondément instables, dix-neuf mois après le 7-Octobre.

Depuis l’attaque terroriste du Hamas sur le sol israélien, le gouvernement nationaliste de Benyamin Nétanyahou a lancé quatre offensives majeures dans la région : à Gaza, contre le Hamas et la population gazaouie ; au Liban, contre le Hezbollah ; en Syrie, pour élargir son glacis défensif au-delà du Golan ; et enfin en Iran, avec la « guerre de douze jours ».

Le projet du premier ministre israélien et de ses alliés d’extrême droite de créer un « nouveau Moyen-Orient » qui s’apparenterait à une pax israeliana survient « alors que la recomposition régionale était déjà en cours, ce qui occasionne par définition une instabilité forte et des surprises stratégiques », analyse Dorothée Schmid, chercheuse à l’Institut français des relations internationales (IFRI), dans une tribune au Monde.

L’Iran et le Hezbollah affaiblis

Certes, les tensions et affrontements des derniers mois n’ont pas radicalement retourné les alliances nouées dans la région – qu’elles soient officielles, discrètes ou tacites. Mais elles ont modifié le fragile équilibre régional. Ainsi, l’Iran et ses alliés du Hamas palestinien ou du Hezbollah libanais sortent affaiblis de leur conflit avec Israël, appuyé par les Etats-Unis. Leur ancien allié syrien, lui, a changé de mains avec l’effondrement du régime Al-Assad en décembre 2024 et l’arrivée au pouvoir d’Ahmed Al-Charaa à Damas.

Plusieurs Etats du Golfe, qui avaient entamé une normalisation de leurs relations avec Israël, revoient quant à eux leur position, essentiellement du fait des crimes de guerre commis à Gaza par l’armée de l’Etat hébreu.

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