Israël entend se maintenir au Liban sud

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Debout sur les ruines de sa villa dans la banlieue sud de Khiam, au Liban sud, ravagée par les combats qui ont opposé le parti chiite libanais Hezbollah à l’armée israélienne, à l’automne 2024, Hicham désigne le bout de territoire qui s’offre à la vue. Au pied des cimes enneigées du Jabal Amel, le mont Hermon, la région située aux confins du Liban, de la Syrie et d’Israël, à l’extrémité du Doigt de Galilée, est plus que jamais disputée.

Le Jabal Amel, sur son flanc sud, laisse place au plateau du Golan syrien occupé par Israël depuis 1967 et annexé en 1981. Dans la vallée agricole, le village de Ghajjar, traversé par la « ligne bleue » de démarcation tracée par les Nations unies lors du retrait israélien du sud du Liban, en 2000, a été englouti derrière un mur achevé par l’Etat hébreu à l’été 2023. L’armée israélienne occupe aussi désormais la colline de Hamamès, accolée à la localité israélienne de Metoula, empêchant quiconque d’en approcher.

Le 18 février, au terme du délai imparti par l’accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël pour le retrait israélien du Liban sud, l’Etat hébreu a annoncé conserver cette position, ainsi que quatre autres du côté libanais de la « ligne bleue », jugées « stratégiques » pour la sécurité des localités de Haute Galilée. Le ministre des affaires étrangères israélien, Israel Katz, a depuis confirmé que les soldats israéliens y resteraient « indéfiniment », avec « le feu vert des Etats-Unis », pourtant garants de l’accord de trêve, avec la France et l’ONU.

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