Ipsen veut jouer dans la cour des grands laboratoires pharmaceutiques

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Le patron d’Ipsen, David Loew, à Paris, le 2 juillet 2020 .

« Nous vivons une période très exaltante de notre histoire. » Au siège du groupe, dans les bureaux vitrés du 7e étage qui surplombent l’île Seguin à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), David Loew, le patron du laboratoire pharmaceutique Ipsen, ne cache pas son enthousiasme. « Ipsen est un petit diamant français, qui évoluait jusqu’à présent sous les radars. Mais cela va changer », prophétise-t-il.

Arrivé en juillet 2020 à la tête du numéro trois tricolore du secteur après plus de deux décennies passées au sein des Big Pharma Roche et Sanofi, le Suisse s’attelle depuis sa nomination à tailler et à polir le « petit » laboratoire presque centenaire pour lui donner un nouvel éclat. Avec une ambition forte : « doubler de taille d’ici dix ans », indique le directeur général.

Un pari audacieux qui peine encore à susciter une franche adhésion des investisseurs. En dépit de ventes en hausse de 8,7 % (9,9 % à taux de change constant) à 3,4 milliards d’euros en 2024, le titre a cédé 5 % à la Bourse de Paris jeudi 13 février à l’annonce des résultats annuels. Le laboratoire continue à payer le rachat malheureux de Clementia en 2019. Ipsen avait alors déboursé plus d’un milliard d’euros, une somme considérable pour l’entreprise, pour mettre la main sur le palovarotène (devenu depuis Sohonos), un candidat-médicament destiné à traiter la fibrodysplasie ossifiante progressive, une pathologie rare, communément appelée maladie de l’homme de pierre. Lancé sur le marché en 2023 après de multiples déboires, le traitement est un échec commercial.

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