Invité à l’Elysée, Mahmoud Abbas espère faire de l’Autorité palestinienne un acteur du plan de paix à Gaza

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Emmanuel Macron rencontre le président palestinien Mahmoud Abbas, lors d’une réunion bilatérale en marge du sommet de paix de Charm El-Cheikh (Egypte), le 13 octobre 2025.

La date fait de cette visite un symbole. Vingt et un an, jour pour jour, après la mort, à Clamart (Hauts-de-Seine), de Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne qui avait reçu les honneurs de la République, Emmanuel Macron accueille son successeur, Mahmoud Abbas, mardi 11 novembre, à l’Elysée.

La visite doit confirmer que Paris n’a rien oublié de son engagement historique pour faire vivre un Etat palestinien en paix aux côtés d’Israël, « après une parenthèse qui avait vu la diplomatie française s’effilocher et rompre avec sa constance et sa consistance sur le sujet palestinien », juge l’historien Vincent Lemire, coauteur de la bande dessinée à succès Histoire de Jérusalem (Ed. Les Arènes, 2022). Cette invitation prouve aussi que Mahmoud Abbas, vieil homme de 90 ans, usé, décrédibilisé et impopulaire auprès même des Palestiniens, reste un interlocuteur clé aux yeux de la diplomatie française.

Les dirigeants français et palestinien sont des acteurs secondaires du plan de Donald Trump ayant débouché sur le cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Israël, le 10 octobre, pour assurer, selon les mots du président américain, une « paix éternelle » entre Israël et Gaza. Alors qu’une trêve précaire est en vigueur dans l’enclave palestinienne et que s’échafaudent, peu à peu, les prochaines étapes du programme américain, la France cherche à retrouver une influence et à redonner voix à l’Autorité palestinienne.

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