Gérald Darmanin assure qu’il ira voir Nicolas Sarkozy en prison « en tant que ministre de la justice »

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Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, à l’issue du conseil des ministres au palais de l’Elysée, à Paris, le 14 octobre 2025.

Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, ira « voir en prison » Nicolas Sarkozy et s’inquiétera « de ses conditions de sécurité » lors de sa détention à partir de mardi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris, a-t-il déclaré lundi sur France Inter.

« Le ministre de la justice peut aller voir n’importe quelle prison et n’importe quel détenu quand il le souhaite », a-t-il ajouté, rappelant que Nicolas Sarkozy, ayant fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison dans le dossier libyen, était « présumé innocent ». Le ministre, un proche de l’ancien chef de l’Etat, a insisté sur l’importance de « faire attention à la sécurité d’un ancien président dans la prison de la Santé ».

« J’ai beaucoup de tristesse pour le président Sarkozy (…) l’homme que je suis, j’ai été son collaborateur, ne peut pas être insensible à la détresse d’un homme », a-t-il poursuivi, assurant se rendre « trois fois par semaine » dans des prisons françaises.

Rassemblement de soutien mardi

Le ministre a ajouté n’avoir « pas de commentaire à faire » sur l’appel lancé dimanche par les fils de Nicolas Sarkozy à un rassemblement de soutien mardi matin, au moment où l’ancien président quittera son domicile. « Je sais le choc que c’est de voir son père au parloir », a dit Gérald Darmanin, qui s’est souvenu de ses visites à son père détenu à Valenciennes. « Il faut se mettre un tout petit peu à la place de la famille. »

Quant à la comparaison que Nicolas Sarkozy a faite entre sa situation et celle d’Alfred Dreyfus, officier injustement condamné pour espionnage sur la foi de fausses accusations nourries d’antisémitisme, le ministre Darmanin « lui laisse l’entièreté de la responsabilité de ses propos ». « Je ne suis pas totalement d’accord, toujours, avec Nicolas Sarkozy », mais « dans un moment aussi dramatique (…) il y a des propos qui sont sans doute, de part et d’autre, excessifs ».

Nicolas Sarkozy a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs. Le tribunal l’a reconnu coupable d’avoir laissé ses plus proches collaborateurs ourdir un pacte avec la Libye de Mouammar Kadhafi dans l’objectif de financer de manière occulte sa campagne présidentielle de 2007. Si elle a mis au jour des versements de fonds depuis la Libye, l’enquête n’a pas permis d’établir que l’argent était bien arrivé « in fine » dans les caisses de campagne de Nicolas Sarkozy.

Le Monde avec AFP

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