Françoise Sagan, dans « Atout timbres »

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Le 23 septembre, La Poste mettra en vente générale un timbre photo à l’effigie de Françoise Sagan (1935-2004) d’une valeur de 1,29 euro à l’occasion du vingtième anniversaire de sa disparition.

« Françoise Sagan », timbre en vente générale le 23 septembre, mis en page par Valérie Besser d’après une photo de Denis Westhoff, imprimé en héliogravure et tiré à 594 000 exemplaires.

Le magazine Atout timbres daté 15 juillet-15 septembre raconte en images le dévoilement en avant-première, le 25 juin, de ce timbre qui s’est déroulé au Swann, à Paris. Cet hôtel avait auparavant accueilli la présentation des timbres dédiés à Marcel Proust (2022) et à Eugène Ionesco (en janvier 2024).

Jacques Letertre, président de la Société des hôtels littéraires, explique, dans son allocution, que Françoise Sagan avait indiqué, dans une interview, que ses deux romanciers préférés étaient Stendhal et Proust : Sagan « est le seul écrivain qui, à ma connaissance, a pris son nom dans A la Recherche du temps perdu (…). Le nom de Sagan y figure dix-huit fois (…) ».

Le reportage photo montre Denis Westhoff, le fils de Françoise Sagan, dévoilant le timbre, en compagnie de Fabien Lecœuvre, spécialiste de la variété française, Marie-Aude Dubanchet, directrice générale de la communication du Groupe La Poste, Philippe Lesage, le président de la Fédération française des associations philatéliques (FFAP), Anne-Marie Jean, déléguée générale de la Fondation La Poste, ou des membres de la famille de Françoise Sagan, parmi lesquels l’artiste peintre Cécile Defforey dont Sagan était la tante…

Lettre revêtue d’un timbre américain sur Eddith Wharton paru en 1980, signée par Françoise Sagan : 180 dollars chez History For Sale (https://www.historyforsale.com/).

La parution de Bonjour tristesse en 1954 apporte la célébrité à Françoise Sagan (Françoise Quoirez de son vrai nom) à seulement 18 ans.

En 1957, elle subit un « grave accident de voiture dont elle sortira dépendante aux opiacés », précise Denis Westhoff pour La Poste.

Françoise Sagan – le « charmant petit monstre » de François Mauriac –, que la légende accompagne (casino, whisky, boîtes de nuit et Ferrari), a publié une vingtaine de romans, dont Un Certain sourire, La Chamade, La Femme fardée, une dizaine de pièces de théâtre, dont Château en Suède, des recueils de nouvelles, a écrit des chansons, a collaboré avec de nombreux médias et à l’écriture du scénario de Landru de Claude Chabrol.

Le timbre, mis en page par Valérie Besser d’après une photo de Denis Westhoff, imprimé en héliogravure et tiré à 594 000 exemplaires, sera mis en vente anticipée les vendredi 20 et samedi 21 septembre à Cajarc (Lot) – ville natale de l’autrice –, à la salle des fêtes Francoise-Sagan, 1, rue de la Cascade, ainsi qu’à Paris, au Carré d’Encre, 13 bis rue des Mathurins (IXe arrondissement), de 10 heures à 19 heures.

Denis Westhoff et Valérie Besser animeront au Carré d’Encre une séance de dédicaces, le 20 septembre, de 10 heures 30 à 12 heures 30.

Des « rencontres philatéliques » à Uffheim

Les rencontres du Cercle international des rencontres philatéliques (CIRP) se dérouleront à Uffheim (Haut-Rhin), le samedi 21 septembre, coorganisées par l’Association philatélique, cartophile et numismatique Regio de Saint-Louis (aux environs de Mulhouse), par la Société d’histoire de la Hochkirch et par le Cercle philatélique du pays de Sierentz. Atout timbres est allé à la rencontre des présidents de la première, Egon Habé, des deux autres Paul-Bernard Munch, et d’un de leurs membres, Bernard Lherbier.

Egon Habé compte exposer à cette occasion les pièces les plus exceptionnelles de sa collection sur la « Marianne » de Decaris, dont les surcharges « EA » (Etat algérien), ce timbre ayant servi à affranchir le courrier en Algérie au lendemain de l’indépendance de 1962 jusqu’à ce que l’Algérie émette ses propres timbres. Le philatéliste exposera en outre sa « collection locale, qui a trait à Saint-Louis, de 1870, quand l’Alsace a été annexée par les Allemands, jusqu’à 1872 ».

M. Habé décrit les difficultés des collectionneurs suisses avec les formalités douanières qui les empêchent de sortir leurs collections du pays « en raison de la caution à payer, qui s’élève entre 5 000 et 6 000 euros. L’administration suisse craint que les collections ne soient vendues à l’étranger et que cet argent échappe au fisc ».

Paul-Bernard Munch, historien, par ailleurs collaborateur parlementaire du sénateur (LR) Christian Klinger, explique qu’il a pris la tête du Cercle philatélique du pays de Sierentz, bourg situé à mi-distance de Mulhouse et Bâle, après le décès, le 10 avril, de son père Claude qui en était à la tête.

En outre président de la Société d’histoire de la Hochkirch, il évoque l’action de cette association créée en 1980 qui compte une trentaine de membres : « Nous avons recréé une salle de classe à l’ancienne, à Sierentz (…). Pour les amateurs d’histoire, je recommande aussi la visite de la casemate de Sierentz », petit ouvrage fortifié sur la ligne Maginot.

Spécialiste de l’histoire postale de Huningue, conservateur du musée historique et militaire de Huningue, qui dirige la société d’histoire locale, « place forte de Vauban », il s’intéresse plus particulièrement au « siège de 1815, le plus glorieux des trois [entre 1796 et 1815]. Huningue s’est rendu sur ordre de Paris, puisque les ennemis devenaient des amis au moment où Louis XVIII est revenu en place » (après Waterloo en juin 1815, les Autrichiens encerclent Huningue qui capitule le 28 août, avant que la forteresse ne soit démantelée en novembre).

Le troisième compère de l’aventure, Bernard Lherbier (bernard-lherbier@orange.fr) – une carrière dans la gendarmerie –, s’est vu confier par Jean-Pierre Magne, membre fondateur et président du CIRP, l’organisation de cette édition des Rencontres en Alsace qu’il considère comme « une formidable occasion de rencontrer des pointures de la philatélie qui se mettent à la portée de tous ». Pour sa part, il avoue avoir « quelques collections de timbres à sujets polaires, de l’Antarctique britannique, de l’Antarctique australien, de la Terre de Ross… Par la suite, j’ai conçu des thématiques, d’abord sur les chiens de traîneau, puis j’ai fait une étude sur les coupons-réponses internationaux (CRI) de France ».

Il a en outre décroché une médaille d’or en 2022 à Paris pour une collection sur les poilus d’Alaska, une race de chiens arrivés des Etats-Unis en 1915 en France « pour seconder les militaires pendant la première guerre mondiale » et une médaille de grand vermeil en 2019 pour ses « cartes d’abonnement aux timbres ».

Aux rencontres, il exposera ses « bureaux spéciaux du XXe siècle », c’est-à-dire « les oblitérations des agences postales à gérance gratuite qui ont été mises en circulation dans des centres touristiques, des campings, des magasins, des casinos… toutes sortes de bureaux de poste, souvent saisonniers, tenus par des personnes étrangères à La Poste ».

Parmi les temps forts de cette manifestation, il annonce une collection intitulée « “Petit-fils de 1914-1918”, par un habitant d’Uffheim qui a réalisé cette présentation à partir des cartes postales de son grand-père. Nous exposerons aussi, en hommage à Claude Munch, sa collection fiscale d’Alsace-Lorraine de 1870 à 1944 ».

Bloc-feuillet de Grenade émis pour le 15e anniversaire des attentats.

Enfin, le journal propose cinq pages thématiques sur « le World Trade Center outragé, détruit et… régénéré ! », à travers les timbres, l’auteur rappelant que si l’attentat contre les tours jumelles se déroula le 11 septembre 2001, il y a tout juste dix ans, « le 15 mai 2014, un musée mémorial ouvrait au public sur l’empreinte des deux gratte-ciel disparus et le 3 novembre 2014, le One World Trade Center, principal édifice du nouveau World Trade Center, était inauguré ».

Timbre d’Albanie.

Des timbres représentent les tours jumelles avant l’attaque terroriste, comme celui de l’Union de Comores, paru en 2008. D’autres les tours en feu…

Hommage à Daniel Foley, timbre du Togo (2021).

Les timbres les plus nombreux commémorent l’attentat et ses « héros », comme le Togo, en 2021, avec des timbres consacrés aux pompiers, à Daniel Foley, « le pompier qui a retrouvé le corps de son frère dans Ground Zero Rubble », ou à Will Jimeno, « officier du PAPD qui a survécu aux attentats »

Courrier transporté par Concorde, tamponné le jour des attentats, quelques dizaines d’euros sur les sites de vente spécialisés.

Les Etats-Unis n’ont pas manqué d’émettre en 2002 un timbre « semi-postal à surtaxe pour récolter des fonds au profit des familles de personnels de secours d’urgence tués ou blessés dans l’exercice de leurs fonctions » mettant en scène des pompiers.

Timbre des Etats-Unis paru en 2002.

Des timbres (Guinée, Liberia, Micronésie, etc.) évoquent en outre l’attaque contre le Pentagone.

Timbres du Liberia pour le 15e anniversaire des attentats.

D’autres (Sierra Leone, Palau, etc.) ont choisi de reprendre la plaque du mémorial ou le « tribute in light » (« l’hommage en lumière »), installation artistique créée en 2002 « sur une idée de l’architecte new-yorkais Richard Nash Gould. Chaque 11-septembre, deux rayons bleus, visibles jusqu’à cent kilomètres, viennent occuper l’espace des anciennes tours jumelles, de la tombée de la nuit jusqu’au petit matin ».

Bloc-feuillet de Micronésie émis à l’occasion du 10e anniversaire des attentats du 11-Septembre.

Le mensuel met en avant un bloc-feuillet émis par la Micronésie pour le 10e anniversaire du 11-Septembre qui « a non seulement le mérite d’énumérer les lieux des attentats, mais il liste aussi les vols détournés pour perpétrer ces crimes ».

« Atout timbres », n° 305, 15 juin-15 juillet, 2,90 euros. 

Enfin, pour ceux qui auraient manqué le précédent numéro (daté 15 juin-15 juillet) d’Atout timbres, on en retiendra une thématique sur les loups, à l’occasion de la parution le 28 juin du timbre sur « La bête du Gévaudan » dessiné et gravé par Christophe Laborde-Balen.

« Le Petit chaperon rouge » et son loup, timbre de Monaco paru en 1978, dessiné par Pierrette Lambert, gravé en taille-douce par Eugène Lacaque

L’article ouvre sur un timbre représentant le Louvre… « Lupara en latin (…) [qui] doit son nom aux loups »… avant d’enchaîner sur de nombreuses oblitérations renvoyant à l’animal (Saint-Loup-sur-Semouse, La Joue du Loup, La Colle-sur-Loup, Chanteloup, etc.) et des timbres du monde entier : Italie, îles Marshall, Saint-Kitts, Andorre, Pologne, Cuba, Serbie… et France bien sûr, avec des vignettes inspirées par La Fontaine ou Tex Avery…

Timbres « de la Libération », 61 euros chez Le Timbre classique.

Une paire du timbre dit « de la Libération » émis par le « Maquis du Loup » a été vendue au prix de 61 euros par Le Timbre classique en 2022…

« Atout timbres », n° 306, 15 juillet-15 septembre 2024, 32 pages, en vente en kiosques, 2,90 euros. Abonnement auprès de l’éditeur, Yvert et Tellier, 2, rue de l’Etoile, CS 79013 80094 Amiens Cedex 3. Tél. : 03-22-71-71-87. Courriel : sbelvalette@yvert.com.

« Atout timbres », n° 306, 15 juillet-15 septembre 2024, 32 pages, en vente en kiosques, 2,90 euros. 
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