

La commission d’enquête parlementaire sur les violences et les contrôles de l’Etat dans les établissements scolaires, créée en février dans le sillage de l’affaire de Notre-Dame de Bétharram, entendra le premier ministre François Bayrou le 14 mai en tant qu’ancien ministre de l’éducation nationale (1993-1997).
Accusé par la gauche d’avoir menti sur sa connaissance des violences et agressions sexuelles au collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), qui a été fréquenté par plusieurs de ses enfants, François Bayrou « récuse » tout mensonge, parlant de « polémiques artificielles ».
Cette annonce de l’audition à venir du chef du gouvernement est concomitante à l’audition d’un ex-gendarme, jeudi, qui a répété qu’un magistrat lui avait parlé d’une « intervention » de François Bayrou quand il enquêtait sur des faits de viol visant un religieux de l’établissement en 1998. Alain Hontangs avait déjà tenu ces propos à la mi-février dans le cadre de l’émission de TF1 « Sept à Huit », puis ultérieurement dans la presse.
Le 26 mai 1998, enquêteur à la section de recherches de Pau, il devait présenter à un juge d’instruction le père Pierre Silviet-Carricart. Cet ancien directeur de l’institution catholique du Béarn, au cœur aujourd’hui d’un vaste scandale d’agressions sexuelles, était accusé de viol par un ancien élève, le premier à avoir dénoncé de tels faits.
Mi-février à l’Assemblée nationale, après la diffusion du reportage de TF1, le premier ministre avait affirmé n’être « jamais » intervenu, « ni de près, ni de loin », dans cette affaire.