Face à l’impasse politique et au marasme économique, la population iranienne gagnée par le désespoir

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Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, lors d’une réunion avec des experts de l’industrie de défense à Téhéran, le 12 février 2025.

Apeurés, désespérés, déprimés, anesthésiés, en colère. Ces mots reviennent sans cesse dans la bouche des Iraniens pour décrire leurs sentiments depuis le discours du Guide suprême, Ali Khamenei, rejetant toute négociation avec les Etats-Unis, le 8 février. « Négocier avec ce gouvernement [les Etats-Unis] n’est ni raisonnable, ni intelligent, ni honorable », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des commandants de l’armée iranienne à Téhéran, évoquant le retrait unilatéral de Washington de l’accord nucléaire iranien sous le premier mandat de Donald Trump, en 2018, rendant caduc « le deal ». « Ce qui résout ces problèmes, c’est un facteur interne, à savoir l’engagement des responsables dévoués et la coopération d’une nation unie », a ajouté la plus haute autorité du pays, qui détient le dernier mot sur tous les dossiers-clés.

Le 4 février, deux semaines après son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a signé un décret rétablissant sa politique de « pression maximale » sur Téhéran. Cet arsenal de sanctions vise à empêcher l’Iran d’acquérir une arme nucléaire et des missiles balistiques intercontinentaux, à affaiblir le corps des gardiens de la révolution islamique (l’armée idéologique du régime) et à stopper le programme de missiles iranien.

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