

Enfin une journée à la fraîche ! Il aura fallu que le thermomètre s’approche des 40 °C, mardi 1er juillet, en Loir-et-Cher, pour que Michelle Bourgoin, 89 ans, soit autorisée à passer quelques heures – devant la télé – dans la salle de restaurant climatisée de l’Ehpad Pimpeneau Oasis, à Blois. Depuis le passage, mardi, du département en vigilance rouge canicule, l’établissement est sur le pied de guerre. Mardi matin, cinq soignants et une stagiaire ont eu pour consigne de conduire Mme Bourgoin et les 43 autres résidents de son étage dans une pièce fraîche. Un renfort aussi soudain que bienvenu, note son fils, Dominique Bourgoin. « Le 14 juin, les aides-soignantes n’étaient que trois. Faute de temps, elles n’avaient pas pu lever ma mère, qui est restée alitée dans sa chambre surchauffée », déplore M. Bourgoin.
La direction du centre hospitalier de Blois, dont dépendent l’établissement Pimpeneau Oasis et quatre autres Ehpad, réfute les critiques sur le manque de personnel. « Dans nos cinq Ehpad, la proportion de soignants par rapport au nombre de résidents est supérieure au ratio moyen » des maisons de retraite publiques en France, assure le cabinet du directeur de l’hôpital, Francis Bruneau. Plusieurs soignants, sous le couvert de l’anonymat, s’estiment toutefois en sous-effectif. « Nous ne sommes pas assez nombreuses pour faire au moins deux fois par jour le tour des 132 chambres des trois étages de l’Ehpad afin d’inciter les résidents à boire », regrette une salariée, agente de soins, de la structure Pimpeneau Oasis. « On manque aussi de cruches pour que chaque résident ait en permanence de l’eau fraîche à disposition, ajoute une aide-soignante. Ou bien encore de serviettes pour les rafraîchir. »
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