et si le lama pouvait soigner l’homme ?

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Des lamas à Hurlingham (Argentine), en juin 2020.

Faudra-t-il bientôt instaurer la semaine du lama dans le monde de la recherche biomédicale ? En huit jours, en tout cas, le camélidé sud-américain vient de recevoir les honneurs de deux publications scientifiques. Le 29 octobre, la revue Nature a annoncé qu’une équipe internationale avait mis au point un antivenin d’un nouveau genre susceptible de protéger des morsures de presque tous les cobras et mambas africains. Le 5 novembre, Trends in Pharmacological Sciences a, à son tour, mis en lumière une possible voie innovante pour traiter des pathologies cérébrales, à commencer par la schizophrénie.

Leur point commun ? Le lama. Ces deux traitements s’appuient en effet sur des fragments de petits anticorps que seuls les camélidés – chameaux, dromadaires, lamas et alpagas – et certains poissons cartilagineux, comme les requins et les raies, possèdent. Découvertes par hasard par une équipe belge dans le sang d’un dromadaire en 1989, ces protéines se trouvent dépourvues des deux chaînes peptidiques légères habituellement présentes dans les anticorps. En isolant une portion des deux chaînes lourdes restantes, les scientifiques bruxellois sont parvenus à créer des éléments dix fois plus petits qu’un anticorps usuel, qu’ils ont baptisés nanocorps (nanobodies). De quoi atteindre des zones habituellement intouchables.

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