

Le ministre de l’économie, Eric Lombard, a déclaré dimanche 13 avril « souhaiter » que la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR) soit « pérenne », un « signal de solidarité (…) nécessaire » alors que le gouvernement demande « beaucoup d’effort à toutes et à tous », a-t-il déclaré sur BFM-TV.
Depuis jeudi, les Français peuvent soumettre leur déclaration de revenus de 2024. Les plus riches (aux revenus supérieurs à 250 000 euros par an pour un célibataire et 500 000 euros pour un couple sans enfant) devront aussi s’acquitter en 2025 de la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), présentée comme temporaire, qui fixe un taux minimal d’imposition de 20 %.
L’impôt exceptionnel sur les grandes entreprises, qui a rapporté 8 milliards d’euros, « ne sera pas reconduit », a promis M. Lombard. « En revanche, les 2 milliards de contribution sur les hauts revenus (…) nous souhaitons y travailler, soit maintenir cette contribution, soit l’améliorer. » C’est « à la fois une question de ressources financières, 2 milliards c’est important, et aussi une question d’équité [car] nous demandons beaucoup d’effort à toutes et à tous », a estimé M. Lombard. « Ce signal de solidarité me semble nécessaire », a-t-il martelé. Cette mesure « toucherait quelques dizaines de milliers de contribuables », a-t-il chiffré.
Le ministre de l’économie a toutefois réfuté qu’il s’agirait « d’un retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) », comme suggéré par un journaliste de BFM-TV. Ce n’est « pas du tout » un retour de l’ISF, car « il est hors de question de toucher à l’outil de travail (…) et à l’investissement dans les entreprises », a détaillé le ministre qui a, en outre, rappelé que l’ISF portait « non pas sur les revenus mais sur le patrimoine ».