

En Ukraine, la chaîne d’acquisition d’armes s’enraye à un moment particulièrement délicat, alors que le soutien militaire américain est remis en question. Vendredi 24 janvier, le ministre de la défense, Rustem Umerov, a engagé un bras de fer contre les réformistes de son ministère en refusant de prolonger le contrat de la cheffe de l’Agence d’acquisition d’armement (« AOZ », en ukrainien), Maryna Bezrukova, et en réclamant la démission de l’un de ses adjoints, Dmytro Klimenkov. Le ministre a aussitôt été la cible d’attaques venant des partisans des réformes au sein du ministère et de militants anticorruption.
L’AOZ, l’équivalent ukrainien de la direction générale de l’armement, avait été créée il y a un an précisément pour nettoyer le secteur de la défense des intermédiaires véreux et des tenaces réseaux de corruption, en centralisant et en rationalisant tous les achats d’armes destinés à l’armée régulière, répondant ainsi aux besoins formulés par l’état-major des forces armées ukrainiennes (FAU). L’agence, qui est affiliée au ministère de la défense tout en étant supervisée par un conseil indépendant, joue un rôle crucial dans l’effort de guerre en négociant directement les achats d’armes auprès des fabricants ukrainiens et internationaux.
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