En Turquie, des arrestations et des actifs saisis chez le groupe Can Holding, dans le cadre d’une enquête pour blanchiment

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Devant le siège de la chaîne de télévision Habertürk à Istanbul, le 11 septembre 2025.

Branle-bas de combat, jeudi 11 septembre, sur la place Taksim, à Istanbul, où la police a procédé à des arrestations au sein de l’entreprise Can Holding, dont l’activité florissante s’exerce dans divers secteurs, de l’énergie aux médias en passant par les ports, la logistique et l’éducation. Le même jour, les actifs des 121 sociétés du groupe, dont les chaînes Habertürk, Show TV, Bloomberg HT et HT Spor, ont été saisis et transférés au Fonds de garantie des dépôts (TMSF), une institution financière dépendante du gouvernement turc. En cause, les activités de Can Holding, confondue pour « fraude, évasion fiscale et blanchiment d’argent », par le bureau du procureur de Küçükçekmece, un district d’Istanbul.

Le communiqué du procureur est sans détour. « Les acquisitions et les investissements [de Can Holding] dans des secteurs stratégiques tels que l’éducation, les médias, la finance et l’énergie ont été directement financés par des produits du crime. De cette manière, l’organisation visait à la fois à accroître son pouvoir économique et à gagner en légitimité aux yeux du public », est-il précisé. Ces poursuites judiciaires ont surpris les observateurs. Pourquoi s’en prendre de façon aussi démonstrative à ce conglomérat, qui semblait jusqu’ici intouchable ?

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