

Dure avec les Européens sur le plan sécuritaire, l’administration Trump est plus nuancée avec ses partenaires asiatiques. Telle est l’impression laissée par le secrétaire à la défense, Pete Hegseth, au terme d’une tournée terminée dimanche 30 mars au Japon, après des étapes à Hawaï, à Guam et aux Philippines. Ce déplacement lui a permis de rassurer les alliés de Washington sur le soutien militaire des Etats-Unis en éludant les questions de financement. Il confirme une accélération du « pivot stratégique » américain vers l’Asie, avec la Chine en ligne de mire.
A Manille, le 28 mars, le chef du Pentagone a confirmé un réengagement au côté des Philippines, confrontées aux appétits chinois dans les archipels au large de ses côtes. « Nous redoublons d’efforts, et notre alliance à toute épreuve n’a jamais été aussi forte », a déclaré M. Hegseth lors d’une conférence de presse avec son homologue philippin, Gilberto Teodoro Jr. De ce fait, il n’est pas question pour Washington de revenir sur les promesses faites sous l’administration Biden (2020-2024), notamment l’aide de 500 millions de dollars (461 millions d’euros) de juillet 2024 pour moderniser les forces philippines. Il s’agit de donner à Manille les moyens de faire face aux incessantes incursions des flottilles de garde-côtes ou de paramilitaires chinois dans sa zone économique au large de Palawan, où ils harcèlent la marine et les garde-côtes philippins.
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