En Syrie, la peur de violences communautaires ravivée par des affrontements dans des villes druzes

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Les forces de sécurité du nouveau gouvernement syrien montent la garde sur la route menant à l’aéroport, à Jaramana, dans la banlieue de Damas, le 29 avril 2025, après des affrontements interconfessionnels nocturnes entre les druzes et les combattants du gouvernement.

Le sang continue de couler dans l’agglomération damascène. Dans la matinée de mercredi 30 avril, des combats sur fond de violence confessionnelle et communautaire se sont à nouveau déroulés dans la ville de Sahnaya, une ville à majorité druze, située à douze kilomètres au sud-ouest de la capitale syrienne. Au moins onze personnes ont été tuées, selon l’agence de presse officielle syrienne SANA « Au cours des dernières heures, les attaques et les affrontements se poursuivent, avec des armes légères et moyennes, des obus, des drones et des forces aériennes, à Sahnaya et Achrafiyat Sahnaya, où vivent environ un million et demi de personnes venues de toute la Syrie », témoigne Lama Alhassanieh, journaliste et ancienne professeure à l’université de Damas, habitante de cette banlieue jointe par téléphone. Le quartier a été placé sous couvre-feu.

Des combats avaient déjà eu lieu la veille dans cette ville et dans une autre banlieue de la capitale syrienne. Jaramana, située au sud-est de Damas, s’est réveillée, mardi 29 avril, au son des armes. Peu après minuit, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans cette ville limitrophe de Damas, avant d’ouvrir le feu sur les forces de sécurité locales. « Des escarmouches mineures ont commencé après minuit, puis de violents affrontements ont éclaté aux premières heures de l’aube », raconte Eyad Alsharany, avocat, habitant de Jaramana, joint par téléphone. La ville, où vit une population majoritairement druze – mais aussi des chrétiens et des musulmans sunnites –, est contrôlée par des miliciens membres de cette minorité religieuse, issue de l’islam chiite, ainsi que des membres de la direction de la sécurité générale du ministère de l’intérieur.

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