En Russie, Vladimir Poutine affaibli sur le front économique avant le retour de Donald Trump

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Le président russe, Vladimir Poutine, lors de l’allocution du 31 décembre 2024, à Saint-Pétersbourg.

Vladimir Poutine a terminé l’année 2024 comme il l’avait commencée : sur un ton triomphaliste. « Nous sommes sûrs que tout ira bien, que nous irons de l’avant », s’est félicité le chef du Kremlin dans son discours de Nouvel An, qui coïncidait avec le 25e anniversaire de son arrivée au pouvoir. Saluant un pays « indépendant, libre et fort », il est apparu d’autant plus sûr de lui que son armée a conquis près de 4 000 kilomètres carrés de territoire ukrainien durant les douze derniers mois. Une ombre flotte pourtant comme une menace latente : la brusque dégradation de la situation économique.

Dans ses vœux, le président n’a pas évoqué les risques de stagflation. Lors de sa conférence de presse, le 19 décembre 2024, il avait pourtant reconnu que l’inflation à plus de 9 % est « un signal alarmant » et concédé que « les sanctions ont un impact ». La hausse des prix, deux fois plus élevée que l’objectif du Kremlin, a contraint la Banque centrale à augmenter son taux directeur à 21 %, le niveau le plus haut depuis plus de vingt ans. Par ricochet, les taux des banques frôlent les 30 %. Le rouble, lui, plonge comme jamais depuis mars 2022 et les premières sanctions occidentales contre Moscou. Ces indicateurs révèlent une économie de guerre gagnée par l’inflation, menacée de surchauffe et rattrapée par les incertitudes.

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