En Polynésie, quatre policiers suspendus et en garde à vue pour violences sur une personne handicapée

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Des policiers en patrouille dans une rue de Papeete, en septembre 2021.

Quatre policiers ont été suspendus pour des violences commises sur une personne en situation de handicap, filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé samedi le haut-commissaire de la République en Polynésie française. Les quatre policiers ont en outre été placés en garde à vue, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le même jour la procureure de la République en Polynésie, Solène Belaouar.

Dans la séquence, filmée de nuit vendredi et prise depuis le balcon d’un immeuble de Papeete, quatre policiers entourent un homme en fauteuil roulant, puis l’un des agents soulève le fauteuil et fait tomber l’homme à terre. Ce dernier parvient à s’asseoir au sol, mais le même policier lui assène un puissant crochet au visage et l’homme tombe à nouveau.

La vidéo, d’une durée de quarante-neuf secondes, n’est pas contextualisée et est présentée comme étant filmée dans le quartier Estall de Papeete, une zone défavorisée de la capitale tahitienne. La séquence a été authentifiée par le service de fact checking de France Télévisions, précise la chaîne La 1ère, membre du groupe audiovisuel public français.

« Le haut-commissaire a décidé la suspension administrative immédiate des quatre agents impliqués, dans l’attente des résultats de l’enquête interne ouverte par la direction territoriale de la police nationale », a précisé dans un communiqué le haut-commissariat, qui représente la France dans cette collectivité ultramarine autonome.

« Je ne sais pas ce qui a précédé la vidéo, mais ça ne peut de toute façon pas justifier ces actes », a affirmé la procureure, qui a ouvert une enquête pour « violence volontaire en réunion par dépositaire de l’autorité publique sur personne vulnérable ».

Wallace Teina, délégué syndical (Force ouvrière) au sein de la direction territoriale de la police nationale, « condamne fermement ces actes de violence ». Interviewé par France Télévisions, il évoque sa « surprise et sa colère » dans un fonctionnement habituellement « très respectueux de la population » .

Le Monde avec AFP

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