En Polynésie, enquête ouverte après des jets de peinture rouge sur les grilles de la synagogue de Papeete

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Une enquête du chef de « dégradations graves en raison de l’appartenance à une race ou à une religion » a été ouverte en Polynésie, après la dégradation, jeudi 11 septembre, de la synagogue de Papeete, a annoncé le parquet. Plus tôt le même jour, la rédaction du quotidien local Tahiti Infos avait reçu un appel anonyme d’une personne « excitée » annonçant la présence de « sang des Palestiniens » sur les grilles d’entrée de la synagogue.

Sur place, un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) a constaté, vendredi, que le lieu de culte de la communauté juive de Polynésie avait été la cible de jets de peinture rouge.

Le fait que la peinture soit rouge et qu’elle ait été dirigée vers « des signes religieux, notamment une étoile de David, laisse à penser que l’auteur savait qu’il ciblait une synagogue et la religion juive », a précisé auprès de l’AFP la procureure de la République à Papeete, Solène Belaouar. Ce type de dégradations est passible de quatre ans de prison.

« Toutes les pistes » à l’étude

« Il n’y a aucun indice en faveur d’un acte terroriste. Il n’y a pas eu de revendications, mais toutes les pistes sont à l’étude », a-t-elle ajouté.

Un membre de la communauté juive de Polynésie, qui a souhaité rester anonyme, s’est dit « choqué » par ces dégradations. « Je suis en Polynésie depuis soixante ans et il n’y a jamais eu de problème. C’est la première fois que la communauté est visée », a-t-il déploré auprès de l’AFP.

« Je suis un peu surpris, mais, en tant que juifs, on est toujours un peu inquiets (…) Je pense que c’est lié aux problèmes qu’il y a en Israël », a-t-il encore déclaré. Selon lui, une centaine de membres composeraient actuellement la communauté juive de cette collectivité française du Pacifique.

Le Monde avec AFP

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