En Haïti, le démantèlement de l’Usaid met en péril les organisations de défense des droits humains

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Une jeune fille qui a fui la violence des gangs dans le quartier Delmas 30 de Port-au-Prince se réfugie dans un établissement publics le 27 février 2025.

Assistance humanitaire d’urgence, programmes de santé, hôpitaux, défense des droits des femmes… Jusqu’à l’investiture de Donald Trump, les fonds de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) étaient aussi omniprésents que vitaux en Haïti. En 2024, le montant total de l’aide américaine allouée à ce pays caribéen, embourbé depuis plusieurs années dans une grave crise sécuritaire et humanitaire, s’est élevé à 420 millions de dollars (400 millions d’euros), une somme équivalente à 17 % du budget national adopté fin septembre 2024 par le gouvernement haïtien pour la période 2024-2025.

Dès lors, la décision du président américain, d’abord de suspendre les financements de l’Usaid, fin janvier, puis de démanteler l’agence, s’est rapidement fait ressentir en Haïti. De nombreuses ONG ont vu leur activité perturbée. Selon Novia Augustin, présidente du Refuge des femmes d’Haïti et de la Fédération des organisations de femmes pour l’égalité des droits humains, qui regroupe 320 associations, « la majorité » des membres de cette alliance sont concernés par l’arrêt de l’aide américaine.

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