
Plus de deux ans après l’un des pires naufrages survenu au large de la Grèce, en juin 2023, l’actuel chef des garde-côtes grecs, Trifonas Kontizas, et trois autres haut gradés de la police portuaire sont poursuivis, sur ordre du procureur de la Cour d’appel, pour non-assistance à personne en danger et homicide involontaire.
Le 14 juin 2023, l’Adriana, chalutier transportant environ 750 migrants égyptiens, syriens et pakistanais en majorité, quitte les côtes libyennes à destination de l’Italie et coule, en pleine nuit, dans les eaux internationales, au large de Pylos, au sud-ouest de la Grèce. Seules 104 personnes ont survécu, et 82 corps ont été retrouvés.
A l’époque de la tragédie, M. Kontizas était directeur de la section Sécurité et Police. « Il encourt comme les autres garde-côtes poursuivis dans cette affaire jusqu’à la perpétuité, le nombre de morts étant particulièrement élevé », note Dimitris Zotos, un des avocats de rescapés et de familles de victimes. Le procureur du tribunal maritime du Pirée avait dans un premier temps refusé d’engager des poursuites contre le haut gradé, mais les avocats des survivants avaient fait appel de la décision en juin. Dix-sept autres garde-côtes ont, par ailleurs, déjà été poursuivis par la justice grecque en mai.
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