En Géorgie, « le renforcement de la répression est un signe de la faiblesse interne du régime »

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Lors d’un rassemblement de l’opposition le jour des élections locales à Tbilissi, en Géorgie, le 4 octobre 2025.

La Géorgie est plongée dans une crise politique depuis les élections législatives controversées d’octobre 2024, remportées par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, et l’annonce, un mois plus tard, de la suspension du processus d’intégration à l’Union européenne (UE). Des manifestations ont lieu quotidiennement pour protester contre le gouvernement, en plein virage autoritaire. Dans une interview au Monde, Salomé Zourabichvili, présidente géorgienne de 2018 à 2024 mais qui estime demeurer « la seule présidente légitime », estime que « le régime s’effrite », mais qu’une alternative crédible de l’opposition reste à bâtir.

Depuis la fin de votre mandat présidentiel, en décembre 2024, la répression visant la société civile, les opposants et les médias s’est encore aggravée, tandis que la crise politique perdure. Comment analysez-vous cette évolution ?

La trajectoire suivie par le régime géorgien, commencée dès 2022 avec l’invasion russe de l’Ukraine, est de plus en plus évidente. Ce régime, corrompu et qui réprime à outrance, est à la solde de la Russie. Il recourt à des méthodes inspirées, sinon menées, par Moscou : manipulations électorales, pressions sur les ONG, les médias et la justice, laquelle n’a pas joué son rôle après les élections législatives.

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