En Equateur, l’échec du référendum écorne l’image de président « à poigne » de Daniel Noboa

4788


Salle de vote à San Miguel del Comun, dans la banlieue nord de Quito, le 16 novembre 2025.

La défaite, sans appel, a créé la surprise. Dimanche 16 novembre, les Equatoriens ont largement répondu « non » aux quatre questions du référendum organisé par le président Daniel Noboa : 61 % des 14 millions d’électeurs ont refusé la convocation d’une assemblée constituante et 62 % se sont opposés à la réouverture de bases militaires sur le territoire national. Le non l’a également emporté à la question de la suppression du financement public des partis politiques et à celle concernant la réduction du nombre de députés.

La gifle est dure pour le jeune et riche chef de l’Etat qui, après un premier mandat de dix-sept mois, a été réélu haut la main en avril. Les sondages donnaient le oui gagnant. « Nous avons tenu parole, nous avons consulté le peuple, nous respecterons sa volonté », a écrit M. Noboa sur son compte X dans la soirée. Il n’est pas apparu à la télévision. La participation a dépassé 82 % dans un pays où le vote est obligatoire entre 18 et 64 ans.

Dans un pays confronté à une crise sécuritaire sans précédent, M. Noboa, 37 ans, a opté pour une politique musclée contre les organisations criminelles qui se disputent le contrôle du trafic de cocaïne et d’or. Il voulait une nouvelle Constitution au motif que celle de 2008 ne donne pas les moyens à l’exécutif de gagner la « guerre interne » contre le terrorisme, ni de répondre aux défis du moment. L’article 5 de la Constitution, adoptée sous le mandat du socialiste Rafael Correa, interdit les bases militaires étrangères sur tout le territoire national.

Il vous reste 71.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link