En Equateur, la hausse du prix du carburant attise la colère des communautés indigènes

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Manifestation contre la hausse du prix du diesel et d’autres mesures économiques prises par le gouvernement du président équatorien, Daniel Noboa, à Quito, en Equateur, le 12 octobre 2025.

Par centaines, les hommes et les femmes de la communauté kichwa sont venus assister, vendredi 17 octobre, aux funérailles de leur camarade José Guaman, tué trois jours plus tôt d’une balle dans la poitrine par les forces de l’ordre. Atiq Quiroga, 23 ans, ne cache pas sa rage « contre le gouvernement assassin de Daniel Noboa ».

Etape obligée pour les touristes qui visitent l’Equateur, le joli bourg d’Otavalo, dans la province d’Imbabura (à 100 kilomètres au nord de Quito), est, depuis le 22 septembre, le centre du mouvement engagé par des organisations indigènes contre la hausse des prix du carburant. L’armée a été envoyée pour réprimer les protestations. José Guaman est le troisième manifestant tué, plus de 100 ont été blessés. Sur la casquette d’Atiq, un écusson proclame : « Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes la résistance. »

Officiellement, gouvernement et indigènes sont parvenus à un accord mercredi. « La grève est terminée à compter d’aujourd’hui, les routes du pays sont rouvertes », a déclaré le ministre de l’intérieur, John Reimberg, au sortir d’une réunion avec des représentants locaux du mouvement indigène. « Nous sommes un pays en paix », s’est-il réjoui devant les caméras. Mais, devant la mairie d’Otavalo où s’est tenue la réunion, des manifestants criaient à la trahison. Atiq veut continuer la lutte. « Nous, les Indiens, résistons depuis cinq cents ans. Nous avons le temps pour nous », explique-t-il calmement.

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