En Corse, faut-il interdire la traditionnelle pêche aux oursins pour sauver l’espèce ?

3080


Le pêcheur Antoine Ziller pêche des oursins près des îles Sanguinaires, à Ajaccio, le 26 janvier 2022.

« Quand la neige est sur les montagnes qui entourent le golfe, les oursins sont pleins. » L’adage du grand-père de Philippe Ciccada, restaurateur sur la route des Sanguinaires, à Ajaccio, ne s’est jamais démenti ou presque. Il provient surtout d’un monde ancien, qui a connu des oursins violets à profusion et de qualité, dans les eaux ajacciennes cristallines. Aujourd’hui les zini (« oursins » en corse) sont clairsemés et leurs gonades comestibles, souvent rachitiques. « Nous ne disposons pas de données précises, mais nos observations tout comme celles des pêcheurs font état d’une diminution de la ressource », résume Sophie Piton, cheffe de service à la direction de la mer et du littoral de Corse.

La pêche des échinodermes est désormais seulement ouverte du 15 février au 15 avril sur l’ensemble du littoral corse et soumise à des restrictions importantes. « Il y a des quotas qui doivent être respectés, pour les plaisanciers, deux douzaines par personne et par jour sont autorisées, avec un maximum de sept douzaines pour un groupe, détaille Mme Piton. Les professionnels peuvent, quant à eux, pêcher 500 douzaines par bateau et par semaine, à condition d’en avoir l’autorisation. »

Il vous reste 80.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link