En Corée du Sud, les jeunes femmes, fer de lance de la mobilisation contre le président

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Une manifestation pour la destitution du président sud-coréen Yoon Suk Yeol, le 14 décembre 2024, en attendant le résultat du second vote de destitution de la loi martiale.

Lumineuse, enthousiaste et déterminée, l’adolescente se tient bien droite dans la grande avenue Yeouido, face à l’Assemblée nationale. « L’annonce de la loi martiale [le 3 décembre] m’a mise en colère. Jamais je n’ai imaginé que cela arriverait en Corée du Sud. J’appuie totalement la destitution de Yoon Suk Yeol », lance-t-elle avec un air de défi. La destitution du président conservateur a été votée samedi 14 décembre.

La jeune fille aux cheveux longs et tout de noir vêtue est venue de Gimpo (au nord-ouest de Séoul) avec trois copines, le 13 décembre – « pour la première fois car nous avions les examens, qui se sont terminés aujourd’hui » – participer au rassemblement devant l’Assemblée nationale. Elle avoue avoir eu peur la nuit de la loi martiale : « Je me suis dit : “Je ne pourrai plus sortir. Je ne serai plus libre.” »

Ses amies, dont deux sont accompagnées de leurs parents et qui, comme l’ensemble des personnes rencontrées, préfèrent rester anonymes, acquiescent. « J’étais à la bibliothèque à réviser les examens quand la nouvelle est tombée. Je me suis demandé si la guerre avait commencé. Et puis, en fait, non. Il n’y avait rien », raconte l’une d’elles, à la veste de velours gris bien légère alors que les températures stagnent en dessous de zéro sous un soleil timide.

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