En Cisjordanie, le destin toujours suspendu de Marwan Barghouti

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Un graffiti à l’effigie de Marwan Barghouti, au check-point de Kalandia, en Cisjordanie, le 18 octobre 2025.

Le passage du check-point de Kalandia, principal point d’accès à Jérusalem pour les habitants du nord de la Cisjordanie, montre la place qu’occupe Marwan Barghouti dans l’esprit des Palestiniens. Son profil, dessiné sur l’un des pans du mur de béton qui enserre le terminal, y côtoie le portrait de Yasser Arafat (1929-2004), chef historique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Tête légèrement penchée, une main sur la tempe, il semble regarder l’énorme inscription sur sa gauche appelant à sa libération.

Incarcéré en Israël depuis 2002, condamné deux ans plus tard à la prison à perpétuité pour son son implication dans des attaques meurtrières, Marwan Barghouti, 66 ans, est le plus célèbre détenu palestinien. Dans les enquêtes de popularité, cet ancien héraut de la deuxième Intifada surclasse systématiquement les autres personnalités politiques palestiniennes, qu’elles soient, comme lui, du Fatah, le mouvement fondé par Arafat, ou bien du parti islamiste Hamas. Nimbé de l’aura du résistant mais considéré aussi comme un fin politique, l’homme est plébiscité pour succéder à Mahmoud Abbas, le président nonagénaire de l’Autorité palestinienne.

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