En Chine, un nouveau visa « talent » suscite l’inquiétude des jeunes diplômés locaux

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L’Observatoire souterrain de neutrinos de Jiangmen, à Kaiping, dans la province du Guangdong (Chine), le 11 octobre 2024.

Les premiers titulaires de « visa K » n’avaient pas encore mis le pied sur le territoire chinois que des internautes dénonçaient déjà la mesure : pourquoi attirer des étrangers alors que les jeunes diplômés chinois ont déjà du mal à entrer sur le marché du travail ? Mercredi 1er octobre, date de l’entrée en vigueur du nouveau sésame, il était le sujet le plus commenté sur la plateforme Weibo. Le visa, multi-entrée, permet notamment à ses titulaires de rester plus longtemps sur le territoire et de se passer du parrainage d’employeurs locaux. De quoi intéresser des étrangers souhaitant rester en Chine après des études dans le pays, ou des startups qui peuvent avoir du mal à remplir les critères pour délivrer des visas de travail.

Certains messages teintés de nationalisme font écho à des thèmes martelés par la propagande officielle, accusant les autorités de choisir les « forces étrangères » plutôt que les Chinois, tandis que d’autres, franchement xénophobes, s’inquiètent d’un afflux de jeunes diplômés de pays en développement, comme les Indiens, qui ont vu l’accès aux Etats-Unis fortement compliqué par l’administration Trump. Mais d’autres encore pointent le niveau élevé du chômage des jeunes, qui a atteint 18,9 % en août, son taux le plus élevé depuis un changement de méthode de calcul controversé, en 2023. Au point que les médias d’Etat ont dû faire le service après-vente du nouveau visa, dénonçant « l’étroitesse d’esprit » des commentaires, relève le média américain CNBC, et rappelant que le pays manque encore de talents de haut niveau pour renforcer son avance technologique.

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