En Birmanie, le chef de la junte annonce que des élections se tiendront en décembre ou janvier 2026

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Le chef militaire du Myanmar, Min Aung Hlaing, supervise une démonstration militaire sur un terrain de parade pour marquer le jour de l’indépendance du pays, à Naypyidaw, le 4 janvier 2023.

Depuis le coup d’Etat qui a renversé le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi en février 2021, ce seront les premières. « Nous prévoyons d’organiser des élections en décembre 2025 (…) ou en janvier 2026 », a déclaré le général Min Aung Hlaing, cité dans le Global New Light of Myanmar, publié samedi 8 mars.

L’armée birmane a pris le pouvoir dans le pays en février 2021, alléguant sans preuves une fraude électorale massive lors du scrutin de 2020, remporté largement par la Ligue nationale pour la démocratie d’Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la Paix.

La junte a ensuite lancé une répression sanglante contre toute dissidence et, alors que les combats ravageaient une grande partie du pays, elle a reporté à plusieurs reprises les élections jugées par ses opposants impossibles à tenir de manière libre et équitable.

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Des chancelleries occidentales et des groupes de défense des droits humains ont déjà affirmé que le projet d’élections s’apparentait à une mascarade, faute de réelle opposition tolérée, dans un pays morcelé sous le contrôle d’une myriade de groupes armés.

Une attaque coordonnée de plusieurs groupes appartenant à des minorités ethniques, en octobre 2023, près de la frontière chinoise, a placé la junte dans une position de faiblesse jamais vue depuis le coup, selon des experts, cités par l’Agence France-Presse.

Les combats acharnés entre les forces de la junte et des groupes de rebelles ont tué plus de 6 000 personnes, et provoqué le déplacement de plus de 3,5 millions de personnes, selon les Nations unies.

Le Monde avec AFP

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