En Belgique, la nouvelle coalition opte pour « la politique migratoire la plus stricte »

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Un demandeur d’asile, dans un campement de migrants, à Bruxelles, en mars 2023.

Le programme d’austérité du nouveau gouvernement belge, dirigé par le nationaliste flamand Bart De Wever, comporte un chapitre sur l’immigration qui a été, comme d’autres, vivement dénoncé par l’opposition de gauche, mercredi 5 février, lors du débat parlementaire qui a suivi le discours d’investiture prononcé la veille par le premier ministre. La coalition dirigée par M. De Wever estime que le pays a « fait plus que sa part » pour l’accueil de migrants au cours des dix dernières années, mais que ses centres d’accueil ne peuvent plus faire face au « nombre disproportionné de demandeurs d’asile ». La Belgique entend donc appliquer à l’avenir « la politique la plus stricte » dans ce domaine.

Quelque 39 000 demandes d’asile ont été déposées en 2024, soit une hausse de 12 % en un an, mais une baisse notable avait été enregistrée entre 2022 et 2023. L’engorgement des centres est aussi largement causé par les retards accumulés pour l’examen des dossiers, ce qui a valu à l’Etat d’être condamné des milliers de fois par la justice. « On a, en fait, délibérément créé la situation qui permet, aujourd’hui, de justifier le durcissement d’une politique répressive et polarisante, qui s’apparente à celle menée dans d’autres pays européens », juge Sotieta Ngon, directrice du CIRÉ, un centre d’aide aux migrants.

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